Macron et Bazoum

Le Niger serait au cœur du dispositif militaire français.

Alors que la France et ses alliés européens se préparent à quitter le Mali, Paris compte accentuer sa collaboration avec le Niger pour poursuivre ses opérations militaires au Sahel.

Sur Twitter, le président nigérien Mohamed Bazoum s'est montré favorable à un déploiement des forces spéciales françaises et européenne sur son territoire, pour selon lui, de sécuriser la zone frontalière avec l’Etat ouest-africain.

 "La discussion que nous avons eue mercredi soir a débouché à l’unanimité sur la nécessité d’une réarticulation du dispositif qui était en place au Mali. Cela conduira notamment à une forme de présence de ces forces au Niger et sur le territoire d’autres pays africains un peu plus au sud, qui en feraient la demande », a-t-il déclaré.

Au Niger, la présence militaire française au Sahel est diversement appréciée.

Selon un acteur de la société civile, le fait que la France veuille coûte que coûte rester au Sahel militairement risque de mettre en difficulté les gouvernements alliés.

Il s’agit d’ « une erreur du président Macron, qui veut rester dans la région », dit Moussa Tchangari.

"Cette présence militaire française, nous l’avons déjà vivement critiquée, nous considérons qu’elle n’est pas d’une grande utilité. Nous pensons même que c’est une présence qui a long terme va constituer une menace pour la souveraineté du pays, a-t-il estimé.

Le Niger, pays vital pour l'alimentation de la France en uranium pour sa production electrique nucléaire, est pour l'heure moins touché que le Mali et le Burkina Faso par le terrorisme, l'armée est néanmoins confrontée aux mêmes difficultés pour endiguer la progression des groupes armées.