Paul-Henri Sandaogo Damiba ce mercredi à Ouaga

Le chef de la junte qui a pris le pouvoir au Burkina Faso, en renversant l'ancien président Roch Marc Christian Kaboré, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a prêté serment mercredi devant le Conseil constitutionnel, lors d'une sobre cérémonie retransmise à la télévision publique. 

Vêtu d'une tenue militaire de combat, appelée "terre du Burkina Faso", béret rouge visé sur la tête et une écharpe aux couleurs nationales à l'épaule, le nouvel homme fort a été introduit par le juge Balamine Ouattara, à l'audience solennelle du Conseil constitutionnel présidée par le doyen des juges Boureima Cissé, le président de l'institution Kassoum Kambou étant empêché. 

« Je jure devant le peuple burkinabè et sur mon honneur, de préserver, de respecter, de faire respecter la constitution, l'acte fondamental et les lois. De tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso », a déclaré face aux juges le lieutenant-colonel Damiba, la main droite levée.

Prenant acte de son serment et après avoir reçu la liste de ses biens, le conseil constitutionnel l'a renvoyé à l'exercice de ses fonctions, durée et limite que déterminera la charte de la transition toujours en réflexion. 

Le doyen des juges, Boureima Cissé a rappelé au lieutenant-colonel les raisons qui ont conduit l'armée à prendre le pouvoir pour une refondation du pays face au péril sécuritaire. 

En prêtant serment, vous preneur l'engagement devant le peuple de prévaloir la justice. 

"Votre prestation intervient dans un contexte marqué par des inquiétudes liées à la sécurité", a-t-il indiqué, évoquant l'ampleur des responsabilités du nouveau président et de la profondeur des attentes du peuple. 

Il a alors souligné qu'il a l'« obligation de résultats à même de donner espoir aux populations burkinabè », avant d'ajouter qu'il est urgent et impératif de retrouver l'intégrité du territoire. 

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Après sa prestation de serment, le président Damiba s'est adressé à la nation, rendant hommage aux victimes du terrorisme.

La restauration de l'intégrité du territoire comme priorité passe par une réorganisation des forces combattantes, à déclaré le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. 

Ce Chantier déjà engagé avec la mise en place du Commandement des opérations du théâtre national. 

Pour prendre dessus sur l'ennemi, il faut se convaincre qu'en tant que nation nous avons plus que ce qu'il faut pour gagner cette guerre, a conclu le lieutenant-colonel Damiba. 

Boa, Ouagadougou