Côte d'Ivoire : Issiaka Diaby gagne son procès contre Africa Steel et attaque à son tour la société en justice pour fabrication de faux fer à béton
Les faits remontent en 2019. Cette année-là, précisément à la date du 19 mai 2019, les difficultés financières auxquelles fait face la société Africa Steel SARL cogérée par Chaabi Hussein Kalil, aboutissent à la liquidation de celle-ci prononcée par le tribunal de commerce d'Abidjan.
C'est alors qu'Issiaka Diaby qui fait la connaissance du cogérant de Africa Steel par le canal de Koné Kanvolo, lui fait la proposition de reprendre la société pour un franc symbolique avec pour obligation de payer toutes les dettes sociales qui s'élevaient à la somme d'un milliard huit cent dix-huit millions huit cent soixante mille huit trente-cinq (1.818.860.835) FCFA.
Toutes choses que Issiaka Diaby dit avoir respecté. Les choses par la suite tournent au vinaigre et Chaabi Hussein Kalil traite Issiaka Diaby de tous les noms d'oiseaux. Il accuse le Président du Collectif des victimes de Côte d'Ivoire d'avoir pris de force, possession de la société Africa Steel aidés par des militaires. Il est également accusé d'avoir entre autres, fait sortir de la société Africa Steel SARL, pour une destination inconnue plusieurs engins dont deux semi-remorques, un véhicule de type 4/4, une motocyclette, une fourchette et une pièce très importante de l'usine appelée tète de laminage.
Le procureur de la république saisi de l'affaire, ouvre une information contre Issiaka Diaby et Koné Kanvolo son binôme pour les faits d'escroquerie portant sur des sommes d'argent, de vol de divers biens, de faux en écriture privée de commerce ou de banque, d'extorsion de fonds et de voies de fait.
Inculpés par la suite, mais non détenus, Issiaka Diaby et Kanvolo Koné font l'objet d'une enquête minutieuse pendant deux ans sur les différents chefs d'accusation dont ils font l'objet.
Après vérification des pièces de procédure contre les inculpés, le tribunal de première instance de Yopougon en son deuxième cabinet d'instruction prononce le 14 décembre 2021 un non-lieu dûment notifié à Issiaka Diaby qui en prend acte.
"Attendu qu'il ne résulte pas de l'information de charges suffisantes contre messieurs Issiaka Diaby et Kanvolo Koné d'avoir dans les mêmes circonstances de temps et de lieux que dessus, sciemment recalé en tout ou partie, des biens volés, enlevés, détournés, ou obtenus à l'aide d'un délit, faits prévus et punis par l'article 477 du code pénal, disons n'y avoir lieu à suivre contre les inculpés", lit-on sur l'ordonnance de non-lieu délivré par le tribunal de première instance de Yopougon.
Désormais lavé de toute accusation, Issiaka Diaby a décidé à son tour de passer à l'offensive en attaquant la société Africa Steel en justice.
"Ils m'ont traités de tous les noms en 2019. J'ai été sali dans les journaux et sur les réseaux sociaux. Voilà qu'il se trouve qu'après deux ans d'enquête, rien n'a pu être prouvé et il y a donc eu un non-lieu. J'ai à mon tour déposé deux plaintes contre eux qui ont été validées. J'ai premièrement porté plainte contre la société Africa Steel pour m'avoir vendu et arraché manu-militari cette société. J'ai été victime de violence et des faits infractionnels. Ma plainte porte deuxièmement sur l'affaire de la fabrication de faux fer à béton par cette société qui a fait tant de mal à la population. Les responsables devront répondre de leurs actes. Je suis serein et imperturbable", a fait savoir Issiaka Diaby, ce mercredi 12 janvier 2022, au tribunal de Yopougon.
Le procès est prévu pour le 2 février prochain dans le même tribunal. Notons que pour sa défense, Issiaka Diaby a décidé de faire confiance à maître Binta Bakayoko et à maître Yeboua.
Wassimagnon
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