Au Cameroun, depuis le 1^er janvier 2022, une taxe de 0,2% est appliquée aux montants d’envoi et de retrait en application de la loi des Finances en vigueur.

« Cher client, en application de la Loi de Finances 2022, une taxe de 0,2% est appliquée aux montants d’envoi et de retrait », voilà le massage que reçoivent les abonnés des sociétés de téléphonie mobile depuis le 1^er janvier 2022.

Selon la loi de finances 2022, le taux d’imposition ainsi prélevé sera reversé au trésor public au plus tard le 15 du mois suivant.

Cette loi, apprend-on, exclut les transactions bancaires dans un contexte où les transferts via Mobile Money explosent.

La nouvelle taxe concerne toutes les transactions d’argent faites par tout moyen ou support technique laissant trace par voie électronique.

Aussi l’Etat espère collecter près entre 25 et 26 milliards FCFA par an dans ce secteur d’activités.

La Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac), fait savoir que les transactions d’argent par Mobile Money enregistrées au Cameroun en 2020, sont à plus de 12 150 milliards FCFA,  deux fois le budget 2022 de l’Etat qui est de plus de 5 752 milliards FCFA.

Indignations

L’entrée en vigueur de cette loi suscite depuis 48 heures, un débat sur les réseaux sociaux.

De l’avis de nombreux internautes, la taxe sur les opérations de transferts d’argent via le Mobile Money est une atteinte grave sur le patrimoine car ne générant aucun profit.

Une autre opinion largement répandue estime que le gouvernement en quête d’argent après des investissements faramineux dont ceux d’au moins 1000 milliards FCFA pour la CAN 2021, a choisi de reconstituer sa trésorerie entre autre en taxant les opérations de transfert d’argent via le Mobile Money. 

En 2020, Biya avait suspendu le processus instituant une taxe sur les téléphones et tablettes.

La décision du président camerounais avait été prise après le tollé suscité par le projet de loi concernant la collecte des taxes sur les téléphones et tablettes importés.

Depuis 48 heures, les internautes partagent massivement le hastag #EndMobileMoneyTax et espèrent faire plier le gouvernement.



Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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