Côte d'Ivoire : Yopougon, déguerpissement de Banco extension 2, des communautés villageoises dénoncent un passage en force de la mairie, leur appel au Chef de l'Etat
les chefs de trois communautés de Yopougon devant la presse ce mardi (Ph KOACI)
Dans la commune de Yopougon, le conflit sur le site de Banco extension 2 sis sur la route de la prison civile d'Abidjan (Maca) à proximité de la zone industrielle est encore loin de connaître son épilogue.
Effet, après le déguerpissement des occupants et les récentes échauffourées entre la police et des populations lors de la pose de la première pierre du futur lycée annoncé sur le site objet du conflit, on assiste à un rebondissement dans cette affaire.
Ce mardi 14 décembre 2021, une conférence de presse a été co-animée par M. Clément Apiti Apiti, Chef du village de Yopougon Kouté, M. Élie Tekoua Djaba, président du Comité de gestion du foncier de Yopougon Kouté, Martin Allé Adou, président du comité de gestion du foncier du village d'Andokoi et M. Bernabé Logbou Yapo, notable représentant le Chef du village d'Andokoi, Andoh Jean-Noel. Ces derniers, disent parler au nom de trois communautés villageoises de Kouté, Andokoi et Abbey de Yopougon qui revendiquent la propriété dudit site de Banco 2 Extension.
Comme sur place constaté par KOACI, cette rencontre avec la presse s'est déroulé au foyer des jeunes de Kouté village.
Prenant la parole d'entrée, le Chef du village Ebrie de Yopougon Kouté M. Clément Apiti Apiti a indiqué que les trois (03) communautés villageoises de Yopougon Kouté, Yopougon Andokoi et la communauté Abbey de Yopougon sont propriétaires du site où la mairie de Yopougon envisage de construire le futur lycée.
"Nos terres nous ont été arrachées de force au profit de la réalisation d'un projet d'une école publique dénommée Lycée moderne Banco 2. Nous sommes détenteurs des propriétés sur lesquelles va être réalisé le projet sans notre consentement et notre accord, nous avons été dépossédés. Nous ne sommes pas contents de cette situation. Nous ne saurons nous taire afin d'obtenir réparation.", a déclaré le Chef du village de Yopougon Kouté, Clément Apiti Apiti.
À sa suite M. Martin Allé Adou, président du Comité de gestion et porte-porte des trois communautés a donné leur version des faits concernant le conflit.
"Nous informons que nous avons des titres dûment obtenus du ministère de la Construction et du Logement qui reconnaît ce lotissement qui a été occupé depuis des années jusqu'à ce jour. "Nous informons que nous avons des titres dûment obtenus du ministère de la Construction et du Logement qui reconnaît ce lotissement qui a été occupé depuis des années jusqu'à ce jour. Tout ce que nous souhaitons est que nos autorités ne nous engagent pas dans un conflit inutile, mais qu'elles respectent notre droit. Nous interpellons nos autorités municipales et nous lançons un appel au président de la République, afin qu'il jette un coup d'œil sur ce dossier ", a-t-il souligné.
M. Allé Adou a également révélé que le procès qui les opposait à des ferrailleurs occupants du site est toujours pendant devant la justice. Ils avaient gagné le procès en Appel. Mais en Cassation, la décision rendue en leur faveur en Appel a été cassée, mais le procès a été fait à leur insu. Toutefois, ils ont demandé la révision de la décision rendue devant la Cour de cassation en faveur des ferrailleurs, et le verdict sera connu le 28 décembre prochain. Et que cette révision a été signifiée à la mairie de Yopougon qui est donc informée du dossier.
"Nous sommes encore dans une bataille parce que nous avons demandé la révision de la décision en Cassation. L'affaire est pendante devant la Cour de Cassation ", a tenu à clarifier le porte-parole des trois communautés. Ils disent être détenteurs d'ACD (Arrêté de Concession Définitive Ndlr) pour ce site.
"On nous dit que l'ACD est inattaquable, nous ne pouvons pas avoir des ACD sur un site et un démembrement de l'Etat veut nous déposséder de nos terres, nous n'accepterons jamais cela " ont-ils averti.
Les services de ma mairie de Yopougon, quant à eux, affirment avoir agi conformément à la loi.
Jean Chresus, Abidjan
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Chères populations de Yopougon, surtout celles qui sont jetées a la rue comme des chiens par le maire rdr, les municipales, c'est pour 2023. Dégagez ce maire par défaut de votre vie, et élisez un maire humaniste. Seul le PPA-CI peut répondre à vos attentes. Inutile de vous référer au PR, a la fois président du rdr. C'est peine perdue car, lui et kafana ont la même idéologie : l'ultra capitalisme qui met le profit au centre de leur politique publique au détriment des intérêts de la collectivité. Sinon, comment peut on déguerpir des populations sans solution de relogement ?! Quel mépris pour la condition humaine ! C'est cela une des facettes du visage hideux et haineux du rdr.
Ils ont raison, koaci est un des canaux pour avoir accès sûr au chef de l'Etat vu que c'est un de leurs lecteurs.
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