Côte d'Ivoire : Chefferie d'Abatta, la réplique apportée à Danho Augustin et la « dissidence »
Abito Gaoua Abra Joseph
Le feuilleton de la chefferie traditionnelle du village d’Abatta se poursuit. Après la sortie de Mr Augustin Danho et la « dissidence », c’est le camp M. Abito Gaoua Abra Joseph qui apporte la réplique.
Dans un droit de réponse suite à notre article, il soutient que depuis le mardi 05 octobre 2021, M. ABITO Gaoua Abra Joseph a eu son arrêté préfectoral N° 135/PA/SG/D1 du 05 octobre 2021, le confirmant « CHEF DU VILLAGE D’ABATTA » après bien entendu avoir passé par toutes les procédures de désignation de chef selon nos us et coutumes dans le village d’Abatta.
Donatien Kautcha, Abidjan
Ci-dessous le droit de réponse transmis à KOACI...
Le jeudi 25 novembre 2021, dans une déclaration, monsieur DANHO Augustin dit « catholique » a soulevé une série d’affirmation qui nécessite un droit de réponse et l’éclairage de l’opinion publique sur ce qui se passe réellement à Abatta.
Ce droit de réponse va s’articuler sur six (06) points rapportés par l’organe de communication KOACI des déclarations de M. DANHO Augustin à savoir :
1. De sa qualité de vice doyen et porte-parole du comité des sages du village d’Abatta.
Il faut dans la vie savoir occuper le rang qui est le sien dans une nomenclature et assumer dignement ce rang. Dans le village d’Abatta, M. DANHO Augustin n’est pas à ce jour la deuxième personnalité de ce village, encore moins un porte-parole du comité des sages. Il faut savoir que le comité des sages est composé des doyens du village (génération GNANDO) qui sont au nombre de sept (07) dont M. Danho en est le quatrième en termes d’âge.
Le porte-parole dudit comité est M.DJIDJA BLAHOUA Etienne, troisième personnalité du village en termes d’âge. On ne peut donc se prévaloir d’un rang et d’un titre pour se couvrir de ses propres turpitudes.
2. Du pseudo appel à la pacification du village
Le mardi 05 octobre 2021, M. ABITO Gaoua Abra Joseph venait d’avoir son arrêté préfectoral N° 135/PA/SG/D1 du 05 octobre 2021, le confirmant « CHEF DU VILLAGE D’ABATTA » après bien entendu avoir passé par toutes les procédures de désignation de chef selon nos us et coutumes dans le village d’Abatta.
Dans la soirée de ce mardi 05 octobre 2021, des jeunes de générations BLESSOUE et GNANDO junior se réclamant du sieur DJOMOH Hyacinthe et encadrés par une dissidence d’environ une dizaine de membres de la génération TCHAGBA s’en prenaient aux populations du village soupçonnées à tort ou à raison de soutenir le nouveau chef, avec une extrême violence physique, matérielle et morale allant jusqu’à incendier les biens d’autrui notamment, l’incendie de l’espace « Lac Tibériade » appartenant au chef ABITO Joseph , l’hôtel de M. ABOULE Bernard, l’espace « Le Jourdain » de M. ABOULE Désiré et bien d’autre avec à l’appui une chasse aux sorcières. Même le domicile du porte-parole du conseil des sages, celui du chef sortant ainsi que bien d’autres ont été saccagés et pillés.
M. Danho Augustin, seul membre dissident du comité des sages n’a pas condamné cette barbarie mais bien plus a continué à encourager ses jeunes par divers moyens au point de vouloir s’associer au pseudo intronisation du sieur DJOMO comme leur chef de village.
Comment peut-on à la fois récuser une décision administrative émanant d’une procédure respectant les us et coutumes du village, appartenir à une dissidence, poser des actes de défiance vis-à-vis du doyen du village et appeler à la pacification? C’est simplement une de leur ruse en vue de se donner une contenance à soi-même.
Au demeurant, de quel appel parle-t-il ? Qui a-t-il appelé ?
M. Abito Joseph et ses notables de la chefferie officielle d’Abatta n’ont reçu ni courrier ni appel téléphonique ni aucune autre forme d’appel de ce dernier pour une quelconque concertation en vue de la pacification de la situation au village. Bien au contraire, c’est M. Abito chef du village qui ne cesse de multiplier les gestes d’apaisement en tendant la main aux dissidents et en calmant ceux chassés du village pour éviter tout affrontement car dit-il, nous sommes tous des frères et sœurs.
M. Danho gagnerait en crédibilité s’il se réconciliait avec l’ensemble des membres du collège des sages. Ce geste pourrait décrisper l’atmosphère.
3. De sa qualité à convoquer une réunion à la place publique
M. Danho Augustin n’a pas à ce jour qualité de convoquer une réunion à la place publique fut elle, une réunion de réconciliation selon nos us et coutumes. Ont qualité de convoquer une réunion à la place publique le doyen (nanan) du village et le chef du village (encore que le chef du village doit obtenir au préalable l’accord du doyen du village).
On ne peut pas, en sa qualité de membre du comité des sages donc de facto garant des us et coutume et en même temps ignorer les observations de ces us. C’est une forfaiture de la part de M. Danho qui ne saurait prospérer.
En effet, il serait fâcheux de créer une jurisprudence nouvelle qui permettrait à un membre du comité des sages ou toute personne de se saisir d’une quelconque situation pour enfreindre les procédures coutumières, ce serait en effet se comporter comme dans une jungle.
4. De sa vision du respect des us et coutumes
Un philosophe disait « le respect des lois qu’on se donne est liberté ». Autrement, le respect scrupuleux de nos us et coutumes est gage de liberté, de paix et d’harmonie dans nos villages.
M. Danho ne peut avoir une vision parcellaire du respect de nos us et coutumes, nous disons non!
Il ne peut pas changer (ajouter ou enlever) les règles qui régissent nos us et coutumes. On entend dire que la mère du chef Abito Joseph n’est pas du village alors cela le disqualifierait, non ! On entend dire également que l’ancien doyen M. Norbert Aké paix à son âme aurait demandé que le chef qui doit sortir des TCHAGBA, devrait avoir sa mère ou ses deux parents issus du village, non ! Cela ne peut être vrai. Selon nos us et coutumes, pour qu’une décision revête un caractère juridique villageois il faut que cette décision se prenne à la place publique, convoquée par le doyen du village bien entendu.
Feu le doyen Norbert Aké, de son vivant n’a pas convoqué une telle rencontre. Peut-être qu’il avait partagé un point de vue personnel avec ses proches, mais cela ne saurait être une règle des us et coutumes. M. Danho doit commencer par respecter l’autorité du doyen du village et inviter également sa dissidence à cela avant de prétendre s’appuyer sur le respect des us et coutumes par tous.
5. De la question du rejet du nouveau chef par la quasi-totalité des populations du village.
Explicitement, M. Danho Augustin, soit joue la mauvaise foi, soit il est simplement de mauvaise foi.
Selon nos us et coutumes qu’il invite à respecter, un chef en pays ATCHAN n’émane pas de la population, il vient de la génération montante au pouvoir. Le choix du chef est fait uniquement entre les membres de ladite génération et par eux seuls. Ce choix s’impose de facto à la population.
Revenant à la quasi-totalité des populations dont parle M. Danho Augustin, nous sommes tous du village et voulons en savoir sur cette quasi-population. Parle-t-il de ces jeunes désœuvrés, barbares et manipulés à souhait qui sèment la terreur dans le village ?
Parle-t-il de ces supplétifs convoyés par la dissidence TCHAGBA qui sèment le désordre et la désolation dans le village.
Que M. Danho se reprenne ! La population d’Abatta, dans sa grande majorité est respectueuse de la décision du Nanan.
Elle n’est pas fanfaronnade. Cette population est bien derrière son fils ABITO Joseph. Cette population digne est silencieuse pour éviter l’irréparable.
Cependant, cette population n’acceptera pas que M. Danho et consorts foulent aux pieds le respect des us et coutumes qui régissent le village.
6. La passation de charge entre le chef sortant et le nouveau chef.
Le mercredi 17 Novembre 2021, une passation de charge a eu lieu entre le chef sortant et le nouveau. Pour ne rien cacher à la population, des organes de communication ont été invités en vue de divulguer cette manifestation qui s’est tenue au domicile de l’ancien chef et ce, en présence d’un commissaire de justice.
Cela s’est passé ainsi parce que des jeunes du village d’Abatta sont instruits et outillés afin de s’en prendre aux partisans de la génération Tchagba, créant ainsi la peur dans le cœur de la population. Le chef sortant ne pouvant pas rester les bras croisés et regarder de tels actes, il a fait appel à son remplaçant afin que celui-ci reçoive les dossiers du village pour lui permettre d’exercer sa fonction régalienne en vue de faire revenir la paix et la quiétude dans le village.
Même cette cérémonie a été critiquée par M. Danho Augustin et ses amis qui ont été eux les instigateurs de ces troubles qui nous font prendre d’autres mesures dans le but d’éviter de perdre du temps car c’est maintenant que le train du développement doit être en marche car nous n’en avons que pour 15 ans.
Pour finir M. Danho Augustin a souhaité l’intervention du chef de l’état, c’est le lieu pour nous de l’inviter à saisir au plus vite le conseil d’état car cela permettra le règlement définitif de ce dossier qui n’a que trop duré du fait de la manipulation, des manigances et des combines de M. Danho Augustin et sa suite.
Au demeurant, le chef Abito Joseph continue de tendre la main à ses frères d’en face afin qu’ensemble nous apportons notre pierre au développement du village.
Cellule de communication de la chefferie officielle d’Abatta.
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