La Banque Africaine de Développement ( BAD), a décidé de s'inscrire résolument dans la promotion de l'économie verte, aux lendemains des accords sur le climat signés à Paris en 2015. 

Depuis lors, tous les projets qui lui sont soumis dans l'optique d'un financement passent systématiquement par un processus d'analyse, afin de vérifier s'ils respectent les principes du développement durable et de la croissance verte.

C'est ce qu'a confié Ako Charlotte, responsable principale du changement climatique et de la croissance verte à la Banque Africaine de Développement, lors du lancement de la formation de haut niveau des pays de l'Afrique francophone sur la transition écologique qui se déroule en ce moment à Grand-Bassam. 

L'agent de la BAD a annoncé que l'institution a mobilisé une enveloppe de 25 milliards de dollars pour financer à l'horizon 2025 tous les projets qui s'adaptent aux changements climatiques et qui participent de la croissance verte. La responsable principale du changement climatique et de la croissance verte à la plus grande institution financière de l'Afrique a en outre encouragé les porteurs de projets à de plus en plus s'orienter dans le domaine du développement durable, car les chances de financement y sont plus grandes.

" l'Afrique ne reçoit aujourd'hui qu'à peu près 3 pourcent du fonds mondial destiné au financement des projets respectueux du climat. Cela est très peu, et les jeunes doivent de plus en plus saisir les opportunités qu'offrent les emplois verts", a-t-elle exhorté.

La paneliste dans ce sens, a fait savoir que des projets comme l'agriculture intelligente permettra de créer au moins 500.000 emplois verts. Ako Charlotte a par ailleurs, appelé au réveil de l'Afrique face aux enjeux de la transition écologique. Car s'il est vrai que l'Afrique émet très peu de gaz à effet de serre (3 à 4 pourcent) des émissions mondiales, elle ne doit pas pour autant se mettre à l'écart des projets sur le développement durable.

" l'Afrique se dit qu'elle n'est pas responsable de l'émission du gaz à effet de serre et donc elle n'est pas concernée par le développement durable. Ce que l'Afrique doit savoir, c'est que cette tendance ne va pas rester indéfiniment ainsi, car elle est en voie de progrès dans tous les secteurs clés de croissance à savoir l'énergie, l'agriculture, le transport, l'industrie et autres. C'est maintenant qu'elle doit commencer à poser les jalons de la transition vers la croissance verte", a-t-elle conseillé.

Wassimagnon