Côte d'Ivoire : Simone Gbagbo sur la question de la réconciliation : « La société ivoirienne est toujours divisée »
Simone Gbagbo jeudi à Abidjan (Ph)
Madame Simone Ehivet Gbagbo a pris part le jeudi 18 novembre 2021 à la cérémonie de lancement du « Programme Inclusif pour la réconciliation nationale » organisé par Madame Pulchérie Gbalet à travers « Alternative Citoyenne Ivoirienne » (ACI).
Cette cérémonie avait pour but de présenter les projets conçus par la société civile afin d'aller résolument à la réconciliation.
Sur l’épineuse question de la Réconciliation nationale, Simone Gbagbo, admet que 10 ans après la crise post-électorale, la société ivoirienne est toujours divisée.
« La société ivoirienne est toujours divisée », a-t-elle relevé dans son allocation, avant de poursuivre. « Toutes ces choses ont fait dire à Mgr Siméon Ahouana , alors Président de la CONARIV, lors de la cérémonie organisée pour la remise du rapport de sa structure et je cite : « Le malaise est profond (...) les poches de division demeurent, les cœurs sont encore chargés de rancœurs, de frustrations, d'amertumes et d'esprit de vengeance". Nous devons donc tout mettre en œuvre pour triompher de cette situation afin de reconstruire la nation ivoirienne. » a-t-elle affirmé.
Elle a déclaré par ailleurs que la question de la réconciliation nationale l'intéresse au plus haut point. Et qu'après avoir passé plusieurs années de détention, sondé les Saintes Écritures, expérimenté le processus de la guérison intérieure, échangé avec les acteurs de la réconciliation au Rwanda et en Afrique du Sud, et après avoir échangé avec plusieurs populations venues la visiter après sa sortie de prison, elle est prête à s'impliquer fortement dans la victoire de la réconciliation, car elle a une vision claire sur la question.
Mme Gbagbo relève que, la durée du processus de réconciliation ne doit être un aucun cas une course de vitesse ; la responsabilité du Gouvernement qui est d'impulser le processus ; l'implication de toutes les composantes de la Nation dans ce processus ; l'implication de la justice et la vérité et enfin, elle soutient que, la réconciliation implique la redéfinition du pacte social.
Donatien Kautcha, Abidjan
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Je cite: 1) "Simone Gbagbo, admet que 10 ans après la crise post-électorale, la société ivoirienne est toujours divisée". 2) "échangé avec les acteurs de la réconciliation au Rwanda et en Afrique du Sud,..." -On ne peut guérir un mal, que si on identifie clairement les causes. j'ai l'impression qu'on n'a pas encore identifié les vraies causes du mal Ivoirien, ou on a peur de les identifier clairement. -Au Rwanda, même si les puissances extérieures ont joué un rôle dans le déclenchement du génocide, ces acteurs extérieurs n'étaient plus impliqués (comme obstacle à la réconciliation) dans le processus de normalisation. Les Américains qui soutiennent par exemple Kagamé, ne l'empêchent pas de mener une politique économique incluant tous les Rwandais. Ils l'utilisent plutôt pour déstabiliser le grande RDC à côté. -En ce qui concerne l'Afrique du Sud, le conflit était interne même si le régime de l'Apartheid était soutenu par les occidentaux. La minorité blanche a décidé (sous la pression du monde entier) de faire disparaître les textes qui posaient problèmes. Personne n'est venu de façon directe ou indirecte les empêcher d'aller jusqu'au bout du processus, même si rien a changé dans les faits sur le plan économique. -Le cas Ivoirien est totalement différent. Notre conflit n'est pas Ivoiro/Ivoirien. La dimension extérieure a même plus d'importance que l'aspect intérieur. Il suffit de se rappeler des différents accords après rébellion (Lomé, Accra, Ouaga, etc. où Soro acceptait et quand il va voir les Français il changeait d'avis). La principale cause de la crise Ivoirienne vient de la FranceAfrique. C'est la stratégie du divisé pour mieux piller l'Afrique Francophone qui en est l'Alpha et l'Oméga. Cette stratégie est appliquée en CI, au Mali, au Tchad, en Centrafrique, au Togo, et j'en passe. La division ne peut donc s'arrêter si la cause qui la produit est omniprésente et même s'accentue. En Côte d'Ivoire, cela est exacerbé par la mise au pouvoir des gens qui n'ont aucun compte à rendre au peuple. Les intérêts étrangers grandissants dans l'économie Ivoirienne poussent davantage à la division du pays. L'histoire de l'ECO est là pour nous faire comprendre que le plus grand diviseur commun est tout puissant... -C'est l'homme politique Italien Luigi Di Maio qui disait que sans l'afrique, la France rétrograderait de façon significative dans le classement mondial sur le plan économique. Bien d'autres évidences le montre. -La vraie question : On fait quoi et fait comment ??????????????????????????????????????????????
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