Côte d'Ivoire: Les Chercheurs affectés au LANADA réclament le paiement de leurs primes
Johnson Kouassi Zamina et ses camarades du LANADA ce mardi à Abidjan (ph KOACI)
Le Laboratoire National d'Appui au Développement Agricole (LANADA) est un établissement public à caractère administratif, crée par le décret N°91-760 du 14 novembre 1991, modifié par les décrets N° 1999- 439 du 07 juillet 1999 et N° 2013-329 du 22 mai 2013 portant attribution, organisation et fonctionnement dudit laboratoire qui font du LANADA un Centre de recherche pouvant accueillir de la fonction publique des chercheurs pour conduire les missions à lui assignées dont la surveillance, la prévention et le contrôle des maladies animales et le contrôle de qualité des aliments d'origine animale pour assurant ainsi la sécurité sanitaires des aliments pour la consommation humaine.
25 chercheurs sont affectés au LANADA et recrutés selon la procédure nationale mise en place par les ministères en charge de la Fonction publique et de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.
Au cours d'une conférence de presse animée aujourd'hui au siège de la CNEC, son porte-parole, le Professeur Johnson Kouassi Zamina a affirmé que depuis la mise en place de la Direction actuelle du LANADA en octobre 2020, les conditions de travail au sein de la structure sont devenues difficiles du fait de la prise de décisions qui compromettent même la carrière professionnelle des Chercheurs de la seule structure en charge de la recherche vétérinaire en Côte d'Ivoire.
Selon lui, les maintes demandes de rencontres du collectif des Chercheurs à la Direction actuelle du LANADA sont restées vaines. Le collectif a également sollicité le Ministère d'Etat, Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural (MEMINADER), le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH), le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS) et le Ministère de la Fonction publique afin qu'une solution soit trouvée à leurs préoccupations.
L'actuelle Directrice affirme que le LANADA n'est pas un Centre de recherche contredisant ainsi les deux décrets de 1999 et de 2013 portant organisation et attribution du LANADA (Voir articles 3 et 4).
Le Professeur a mentionné que de ce fait la Direction décide du refus de signer la partie institutionnelle du dossier de candidature des Chercheurs pour le cycle 2020-2021, bloquant ainsi la carrière des Chercheurs du LANADA, refus de délivrer les certificats de prise de service pour ceux des chercheurs admis à la session du CAMES du cycle 2019-2020 (avant sa prise de fonction en octobre 2020).
À cela, il faut ajouter le non-paiement de la prime de recherche instituée par les décrets 2006-126 du 21 juin 2006 et N° 2016-174 du 23 mars 2016, le non-paiement de la prime de rendement de l'année 2020 à certains Chercheurs sans aucun motif.
Johnson Kouassi Zamina précise que la directrice est confortée en cela par la suite par une note émanant du Ministre de l'Agriculture dont copie lui a été refusée malgré la demande réitérée par la CNEC.
« Nous rappelons que cette situation désastreuse n'a jamais été vécue depuis 1991, date de la création de cette structure de l'Etat. L'actuelle Directrice du LANADA, Dr Amatcha-Lepry Charlotte, dit ainsi corriger les erreurs commises par les cinq (5) précédents Directeurs du LANADA », déplore l'Enseignant chercheur.
D'autre part, comme l'a souligné, le conférencier, le personnel vit un véritable harcèlement moral et sous la menace quotidienne soutenue par des affectations arbitraires du personnel technique à des postes ne correspondant pas à leur profil, le recrutement anarchique de personnel alors que dans le même temps du personnel technique est mis à la disposition de la Direction des Ressources Humaines du Ministère d'Etat, Ministère de l'Agriculture et du développement Rural ou simplement licencié sans motif en ce qui concerne le personnel contractuel.
Les conséquences des abus de pouvoir de la Direction actuelle du LANADA sont énormes. Selon lui, la carrière des chercheurs en service au LANADA est bloquée et leur prime de recherche confisquée du fait des décisions arbitraire de la directrice, Dr Amatcha-Lepry Charlotte.
Enfin, il estime qu'il y a urgence parce que la session 2021-2022 du CAMES vient de s'ouvrir pour se fermer le 12 février 2022 pour le dépôt de candidature. Si rien n'est fait, ce sera deux années perdues pour les Chercheurs affectés au LANADA, car ceci est inadmissible dans un état de droit.
En ce qui concerne les conséquences sur le développement de la Côte d'Ivoire, il a annoncé que le départ collectif de ces chercheurs verrait la destruction de cet instrument d'appui au développement des Ressources animales et halieutiques.
«À ce jour déjà des projets de recherche en cours d'exécution sont arrêtés. Aucun nouveau projet de recherche n'est écrit et soumis pour financement. Vu l'importance du LANADA dans le domaine de la santé animale et de la sécurité sanitaire des aliments en Côte d'lvoire, la situation conflictuelle au LANADA constitue une menace qui guette l'économie de la Côte d'Ivoire et la santé des habitants de la Côte d'lvoire et également une vraie menace pour la recherche vétérinaire du pays », a expliqué, le porte-parole qui reste convaincu à 99% que l'argent devant payer la prime des chercheurs a été détourné.
En conclusion, il a assuré que la CNEC mènera le combat de ses camarades chercheurs et veut qu'à travers cette conférence de presse, le Collectif vise à restaurer un climat de confiance au sein du LANADA qui permette de travailler librement, permettre une carrière assurée et un bien-être des Chercheurs affectés au LANADA.
C'est pourquoi, Johnson Kouassi Zamina interpelle, les autorités du pays au plus au niveau afin que chacun prennent ses responsabilités pour restaurer la recherche au LANADA qui est un élément clé du développement de la Côte d'Ivoire dont le succès repose toujours sur l'agriculture.
Wassimagnon
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Eeeeh Docteur Touré en rose et bleu, y'a longtemps toi.
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