Maurice Kamto (Ph)

Les violentes images d'expulsions d'étrangers et particulièrement de camerounais en situation régulière ou non de Guinée équatoriale, sont devenues virales sur les réseaux sociaux.

En l'espace d'une semaine, l'on a assisté en Guinée équatoriale, à trois vagues d'expulsions aussi bien d'étrangers ouest-africains que de ressortissants de la Cemac.

Certains camerounais disent avoir été traqués pendant plusieurs jours et rattrapés au terme des rafles géantes comme des animaux jusque dans leurs domiciles pour être expulsés.

Selon d'autres témoignages, plusieurs ressortissants étrangers ont laissé derrière eux, tous leurs biens acquis au terme de leurs efforts.

Silence honteux

Pour l'opposant Kamto, si ce pays "frère" du Cameroun est un État souverain libre de faire respecter ses lois, la Guinée équatoriale demeure liée aux conventions internationales qu'elle a ratifiées protégeant les étrangers et les migrants.

Aussi, le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), s'élève contre les "traitements inhumains et dégradants", sur des ressortissants étrangers impliquant les autorités équato-guinéennes.

Le chef de file de l'opposition extra parlemenraire, dénonce des arrestations au "faciès" ou au "patronyme", les "violences gratuités", le "vol" et "spoliations" des biens, ainsi que des expulsions qui malheureusement ne sont pas les premières en Guinée équatoriale.

"Même en cas de défaut de titre de séjour, le migrant mérite d'être bien traité", soutient Maurice Kamto.

L'opposant appelle le gouvernement camerounais à sortir de son silence "honteux", face aux humiliations récurrentes et "inacceptables", que subissent ses ressortissants qui en réalité, fuient la misère dans leur pays qui jadis apportait l'aide au developpement à d'autres".

Maurice Kamto attribue l'echec au pouvoir de Yaoundé.

Pour l'heure, les autorités équato-guinéennes n'ont pas donné les raisons de ces expulsions massives d'étranges.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun 

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