Geneviève Bro Grébé

Le mouvement citoyen pour la nouvelle Côte d’Ivoire (MCNCI) a 3 ans. Pour marquer l'événement, sa Présidente, la ministre Geneviève Bro Grébé a animé une conférence de presse, au cours de laquelle, elle a passé au peigne fin l’actualité nationale.

 Bro Grébé a fustigé, en effet la création de l'Union fraternelle des cadres et élus du Grand Nord (UGN). 

 «Avec cette rébellion, nous pensions que c’était pour développer le nord, si on a besoin de créer une union du grand nord, ça veut dire que la rébellion n’a pas atteint ses objectifs. L’objectif de piller la Côte d’Ivoire a été atteint, mais en dehors de ça, le nord pour lequel, les armes ont été prises ce nord, n’a pas été développé, puisqu’on a besoin encore de créer une union pour le développer », a affirmé l’ex- ministre de Gbagbo.

Geneviève Bro Grébé estime en outre qu’il n'y a pas d’avancée démocratique en Côte d’Ivoire. 

«Nous avons fait un très grand pas en arrière. Parce que j’estime que nous ne sommes pas en liberté. J’estime qu’il n'y a pas de démocratie. Pour qu’il y ait démocratie, il faut que tout le monde puisse s’exprimer. Ce n’est pas le cas aujourd’hui », a-t-elle martelé.

A la question de savoir si le retrait de la scène politique des présidents Ouattara, Gbagbo et Bédié, peut contribuer à la réconciliation nationale, elle a affirmé par la négative.

«Ce n’est pas parce qu’il y'a trois leaders qui vont disparaitre de la scène politique, qu’il n'y aura plus de crise en Côte d’Ivoire. Si on ne fait pas le bon diagnostic, on risque de se tromper. Le diagnostic que nous avons fait n'incrimine pas ces trois leaders, donc je ne peux pas demander leur retrait de la scène politique », a declaré Geneviève Bro Grébé, deplorant une rupture d’équilibre au niveau culturell, moral et social, politique et économique.

Concernant les problèmes au sein de la famille FPI, l’ex-ministre espère que la séparation n’est pas définitive, parce que le FPI leur a fait rêvé et suscité beaucoup d’espoirs en Côte d'Ivoire d’ivoire.

Elle précise par ailleurs ne pas être membre du PPA-CI, mais « leur partenaire».

Geneviève Bro Grébé plaide en outre pour l’octroi du passeport de Blé Goudé.

"Nous demandons qu'on lui octroie son passeport. C'est un droit. Nous ne sommes pas en train de quémander. C'est un droit. Il suffit seulement de respecter la constitution et de remettre son passeport à Charles Blé Goudé.", a-t-elle dit. 

La ministre appelle par ailleurs à une concertation nationale, au cours de laquelle elle souhaite qu’il y ait débat.

« Il faut crever l'abcès. Tout le corps social est pourri parce que nous n’avons pas eu le courage de crever l’abcès».

Enfin, la présidente du MCNCI souhaite, pour apaiser les cœurs meurtris après la crise postelectorale de 2010, que l’autre camp soit jugé.

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«On connait la verité en ce qui concerne le président Laurent Gbagbo et Charles blé Goudé, il faut connaitre la vérité en ce qui concerne les autres. Parce que pour se battre il faut être à deux. Il y a un camp qui a été jugé. Peut être quand l’autre camp sera jugé, on connaitra la vérité. Et c’est à partir de la vérité, qu’on ira à la repentance, à la réconciliation et enfin à la réparation. C’est le cheminement que nous proposons à la Côte d’Ivoire. Pour apaiser les cœurs, nous devons connaitre la vérité. Nous ne demandons pas qu’on mette les gens en prison. Mais au moins savoir la vérité, pour éviter que de tels incidents se reproduisent dans notre pays », a conclu Geneviève Bro Grébé.

Wassimagnon