Côte d'Ivoire : Yamoussoukro, Allangoua et N'Gbessou deux villages sans aucune existence administrative et juridique rayés de la carte du pays ?
Les populations et les pancartes de protestation
Selon le décret signé le 08 juillet 1969 portant création de l’Autorité pour l’Aménagement de la Vallée du Bandama (AVB), les villages d’Allangoua et N’Gbessou qui comptent plus de 2000 âmes, autrefois dans le département de Tiébissou ont été déguerpis et relocalisés à Yamoussoukro.
52 ans après leur déguerpissement, ces villages seraient à ce jour sans aucune existence administrative et juridique donc pas inclus sur la carte de la République de Côte d’Ivoire.
« Nous demandons la sécurisation de nos terres, la protection de nos terres à travers la délivrance des documents administratifs. Nous demandons la délimitation de nos terroirs afin qu’on sache clairement les limites de nos ressorts territoriaux de manière officielle. Afin de mettre fin aux tensions et aux querelles. C’est l’État de Côte d’Ivoire qui nous amenés ici. Nous ne sommes pas des aventuriers à Yamoussoukro », a confié le secrétaire général de la mutuelle de N’Gbessou, Kouadio Ferdinand, lors d’un rendez-vous avec des confrères et d’ajouter.
« Nous sommes des villages à part entière et nous estimons que notre problème n’est pas su du chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Parce que N’Gbessou et Allangoua sont des cas spéciaux de village. Nos deux villages ont curieusement disparu de la carte de la Côte d’Ivoire ».
Nous apprenons que, face à leur statut inexistant, les deux villages sont régulièrement en conflit foncier avec le village N’Zéré et l’Institut National Polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB), qui sont leurs voisins.
« Les blocs culturaux attribués aux paysans à leur arrivée à Yamoussoukro sont constamment récupérés pour l’extension de l’INP-HB et les conflits fonciers avec N’Zéré conduisent certains d’entre eux régulièrement sous les verrous », informe-t-on.
A la faveur de la construction du barrage artificiel de Kossou, environ 26 villages ont été délocalisés entre 1971 et 1972 par l’ancien Président Houphouët-Boigny suite à des discussions, Allangoua et N’Gbessou ont été dépossédés de leurs plantations de café et cacao, les paysans ont emménagé sur de nouveaux sites où des blocs culturaux leur ont été attribués.
Donatien Kautcha, Abidjan
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Merci M. Kouadio Ferdinand, je vous soutiens sans vous connaître, je suis Ivoirien et Yamoussoukro c’est chez moi. Ces problèmes, ceux de vos villages sont pour moi de véritables bombes à retardement sur lesquelles le président de la république de devrait s’appesantir. La cupidité avec les lotissements anarchiques et multiples autour de Yamoussoukro sont un véritable problème. Les parents bradent tout et de façon anarchique avec la complicité de leurs enfants. Les cadres ne songent même pas à les défendre, bien au contraire ils participent à la spoliation des terres. SVP son Excellence Alassane OUATTARA, Président de la république de Côte d’Ivoire penchez-vous sur les cas de , Allangoua et N’Gbessou. Les populations ont besoin de terre arable, cultivable pour vivre, soigner et éduquer leurs enfants ; Ne laissez pas YAMOUSSOUKRO dans la main de ces vautours. Messieurs les Ministres DIARRASOUBA et Augustin THIAM SVP venez au secours de ses cadres courageux que sont les responsables de la mutuelle de ces deux villages.
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