La violente répression des dernières manifestations anti- monarchie par les forces de l’ ordre s’est soldée par la mort d’au moins quarante- six personnes . L’ Ong HRW réclame une enquête.

Le royaume  de Swaziland rebaptisé Eswatini a connu des semaines de manifestations réprimées violemment par des forces de sécurité.

L’ONG Human Rights Watch dresse un lourd bilan de 46 morts et de 245 autres blessées par balle dans un récent rapport .

« Le gouvernement d'Eswatini doit accepter de toute urgence une enquête internationale indépendante sur les meurtres et violations des droits de l'homme résultant d'un usage excessif de la force » , a déclaré Dewa Mavhinga, directeur de HRW pour l'Afrique australe, dans un communiqué. 

Le mois dernier , la contestation a été une nouvelle fois sévèrement réprimée par la police et l'armée, avec un accès à internet limité. 

Des médiateurs d'Afrique australe se sont rendus dans le royaume et le roi Mswati III a promis un dialogue national. 

Selon la présidence , le président sud-africain Cyril Ramaphosa est attendu ce mardi également dans le royaume pour s'entretenir avec le souverain sur la situation sécuritaire.

Couronné en 1986, Mswati III, qui a 15 épouses et plus de 25 enfants, est décrié pour sa poigne de fer et son train de vie fastueux dans un pays dont les deux tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Dans le royaume , le roi nomme les ministres, contrôle le Parlement et les partis politiques sont interdits depuis près de 50 ans.