Le général Abdel Fattah Al-Burhan

La situation reste toujours tendue au Soudan. Après l'arrestation des dirigeants civils ,le général Abdel Fattah Al-Burhan, qui dirige le Conseil de souveraineté, a décrété  la dissolution de l’ instance de transition et du gouvernement, ainsi que l'état d'urgence.

Il a par ailleurs annoncé la formation d'un gouvernement de personnes compétentes , a affirmé qu'il restait lié par les accords internationaux signés par son pays.

Réagissant à ce "coup de force", l'Union africaine a appelé à une "reprise immédiate" du dialogue entre civils et militaires .

« Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki, a appris avec une profonde consternation la grave évolution de la situation au Soudan » , affirme un communiqué de l'organisation panafricaine, en appelant à "la reprise immédiate des consultations entre civils et militaires.

Ce lundi , le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok a vu sa maison assiégée par une force militaire non identifiée. Il a été conduit vers une destination inconnue.

Des soldats ont également arrêté quatre ministres et un membre civil du conseil souverain au pouvoir, selon les informations locales.

Dans les rues de Khartoum, de nombreux Soudanais refusent un régime militaire et réclament le retour du gouvernement civil et la reprise de la transition. Les syndicats appellent à de la désobéissance civile.

Depuis le 21 août 2019, le Soudan vit une période de transition de 53 mois qui devrait se terminer par des élections au début de l’année 2024. Durant cette période, le pouvoir est partagé entre l'armée, les forces civiles et les mouvements armés qui ont signé un accord de paix avec le gouvernement, le 3 octobre 2020.