Une grève des camionneurs pour protester en particulier contre la maltraitance des patrons, les tracasseries policières et le prix record en hausse du pont bascule, paralyse l’entrée est de Douala depuis ce matin comme constaté sur place par Koaci.

Le trafic a été perturbé toute cette journée sur la route nationale numéro 3 qui relie Douala la métropole économique à Yaoundé la capitale.

« Nous sommes partis de Douala à 11 heures à 15 heures 30 nous n’étions toujours pas à Yaoundé par ce que la route est bloquée par les camionneurs », affirme Léandre à bord d’un bus d’une agence de voyage.

Plusieurs chauffeurs d’agence de voyage disent avoir subi le mercredi le plus sombre de leur carrière.

«Ils ont bloqué la route à l’entrée Est de Douala avec leurs camions 6 km du pont de la Dibamba. Même la présence de la police n’a pas réussi à les dissuader », confie Sylvain chauffeur dans une agence de voyage.

La route a été bloquée dans les deux sens par ces derniers.

Parmi les grévistes, figurent des camionneurs tchadiens, centrafricains et camerounais.

Leurs syndicats ont déposé un préavis de grève. Ils réclament la convention collective et une meilleure sécurité sociale.

« Nous ne sommes pas des esclaves. Disons-non. Non à l’exploitation. Non à la maltraitance. Non aux mauvaises conditions de travail. Non aux abus de toutes sortes dont nous sommes victimes [contraintes par corps, tracasseries, abus d’autorité, manque de contrat de travail] », lit-on dans un communiqué transmis.

Il y a un mois, six syndicats des transporteurs avaient déposé un préavis de grève.

Il s’agit précisément du Syndicat national des conducteurs routiers du Cameroun (Sncrc), l’Union nationale des camionneurs professionnels du Cameroun (Uncpc), du Syndicat des chauffeurs de transport routier au Cameroun (Sctrc), du Syndicat national des travailleurs professionnels des transports routiers du Cameroun (Syntraptcam) du Syndicat national des chauffeurs professionnels du Cameroun (Syncprotcam) et de Groupe Solidaire.

 Les syndicats réclament le respect de leurs droits, la convention collective, la sécurité sociale et le travail décent.

Une journée de grève sur la route nationale numéro 3 entre Douala et Yaoundé a de lourdes conséquences sur l’économie camerounaise et bien au-delà. En effet, c’est le principal axe routier du pays.

L’axe routier bloqué ce matin fait partie des corridors Douala-Djamena, Douala-Bangui.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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