Côte d'Ivoire : Abatta, une fillette de 14 ans victime de violences sexuelles, des acteurs du travail domestique annoncent une plainte auprès du Procureur de la République
L'affaire de l'adolescente travailleuse domestique qui aurait subi des violences sexuelles par les trois fils de son employeuse dans le quartier d'Abattta dans la commune de Cocody a pris des allures inquiétantes.
La plateforme des acteurs du travail domestique de Côte d'Ivoire (PFATD-CI) bien que condamnant avec la dernière énergie cet acte "ignoble délibéré et prémédité qui vient de détruire la vie d'une innocente décide de porter plainte.
Douaï Marcelline, président de la plateforme a porté l'information à la presse au cours d'une rencontre au siège de la Confédération ivoirienne des syndicats libres Dignité sis à Adjamé.
"La plateforme va porter plainte auprès du Procureur de la République contre la famille dont les trois garçons "pour violence, maltraitance et tentative de meurtre", a déclaré la Présidente.
L'organisation syndicale invite le ministère de la Femme de la famille de l'enfance et de la protection sociale à prendre la pleine mesure de la situation pour sortir cette adolescente du cauchemar dans lequel ces bourreaux l'ont plongé.
Elle exige que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur dans cette affaire.
"Nous ne voulons plus de ce genre de situations. Nous voulons que justice soit faite et interpellons les agences de placement qui utilisent des gamines", a-t-elle ajouté.
La Présidente a affirmé que l'oncle qui avait placé l'adolescente de 14 ans est en ce moment aux mains de la justice depuis que cette affaire a éclatée.
"En voulant rendre service à la jeune fille, il est aujourd'hui dans les liens de la détention aux mains de la Justice. Il a oublié que les enfants de 14 ans ont leur place à l'école. Nous allons dénoncer cela auprès des structures des droits de l'homme. Il faut que les droits de ses enfants puissent être respectés", a insisté, Douaï Marcelline.
Elle a interpellé l'opinion sur ces cas de violences dont sont victimes les femmes qui travaillent dans les maisons.
"Soit c'est le patron qui les harcèlent, soit ce sont les enfants, soit c'est le père du patron. Elles sont exposées. Nous disons que cela doit cesser", a précisé, la Présidente.
Selon elle, les filles qui dénoncent, leurs bourreaux sont toujours menacés de mort et leurs parents refusent de poursuivre l'affaire devant la justice, de peur de se faire agresser.
"Les parents de l'adolescente nous ont confié que leur vie est menacée par l'employeuse qui les appelle", a-t-elle révélée.
Rappel des faits !
Depuis le 09 septembre 2021, une adolescente travailleuse domestique dans une famille au quartier Abatta dans la commune de Cocody a été victime de violences sexuelles et de maltraitance. Depuis 8 mois KND était au service de dame X, son mari et leurs 3 garçons âgés respectivement de 15, 17 et 18 ans. Chaque fois qu'ils avaient l'occasion, ces jeunes ne se privaient pas d'abuser sexuellement de l'adolescente à tour de rôle et cela va durer plus d'un mois jusqu'à ce qu'elle tombe enceinte. Informés de la situation, les trois garçons décident donc de se débarrasser à tous les moyens de la grossesse en imposant des mixtures à boire à la petite fille de 14 ans. Sans succès, ils imposent un traitement de choc à la petite qui a consisté à marcher dans son bas ventre allongé sur le dos. Cette technique s'est avérée improductive et l'état de santé de la gamine a continué de se dégrader. Elle a donc porté l'information à sa patronne qui lui a intimé l'ordre de ne rien dire à personne. Néanmoins, la patronne a préparé des décoctions que la petite devrait ingurgiter. Voyant l'état de santé de la travailleuse qui empirait de jour en jour, la patronne se décide enfin d'informer l'agence de placement auprès de laquelle elle s'est attachée les services de la petite "servente".
Alertée, l'agence donne l'information à la famille biologique de la petite et des parents vont vite faire le déplacement d'Abidjan. C’est dans un état critique que les parents viendront trouver leur fille de 14 ans. Il a fallu qu'ils se mettent ensemble pour recueillir la somme de 250 mille pour soigner la petite dans une clinique de la place dont l'état de santé est stable aujourd'hui".
Wassimagnon
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire