Cameroun: Tabassage à la machette d'un mis en cause, énième affaire de violences policières, 5 agents de police entendus
Au Cameroun, les cas de violences policières semblent s’accumuler sous le silence des autorités. Révélé sur les réseaux sociaux camerounais, le récent traitement « inhumain et dégradant » d’un mis en cause dans le cadre d’une enquête pour vol, relance le débat autour les méthodes employées par la police.
Traitement inhumain
Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux camerounais, l’on peut voir un mis en cause dans le cadre d’une enquête pour vol, tabassé à la machette par des policiers.
La scène se déroule le 16 septembre 2021 au commissariat de sécurité publique du 18e arrondissement de la ville de Yaoundé, la capitale du Cameroun.
Grâce aux réseaux sociaux, cette barbarie a suscité un tollé général et une réaction rapide de Martin Mbarga Nguele le Délégué général à la Sureté nationale (Dgsn, patron de la police).
« Les fonctionnaires en question ont été identifiés et font l’objet des mesures appropriées pour répondre de leurs actes devant les instances judiciaires et disciplinaires », indique Martin Mbarga Nguele dans une volonté manifeste d’apaiser les tensions avec les populations.
« Ce type de communication rassure l’opinion publique et protège l’image de la police nationale. Elle renforce le climat de confiance entre les populations et la police et même les institutions », indique Salem, vendeur au marché Mokolo de Yaoundé.
« Le Dgsn, Mbarga Nguele, ne doit pas attendre qu’une vidéo soit virale pour qu’il puisse prendre des sanctions. Il doit veiller à ce que ce type de barbarie et de sauvagerie ne se reproduisent plus quelles que soient les circonstances », poursuit Owona employé du secteur privé.
La longue liste des violences policières dans les commissariats ou en dehors entrainant une fragilité du lien de confiance avec la police ne s’arrête pas là.
Amnesty International a répertorié des cas de violences policières autant lors des rassemblements de l’opposition, que dans les marchés, dans les commissariats ou encore dans tout autre espace public.
Et, le recours excessif à la force publique.
Selon une opinion largement répandue, les violences policières contribuent à effriter la confiance envers les institutions et ceux qui les incarnent.
Face à cette défiance, le gouvernement a récemment déploré les cas d’agressions des forces de l’ordre, promettant des sanctions contre ceux qui s’attaqueront désormais aux agents de la police ou autres soldats en uniformes et dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-joindre la rédaction camerounaise de Koaci au (237) 691 154 277 ou Cameroun@koaci.com
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