Côte d'Ivoire : Malgré l'intensification de la lutte, la menace du Swollen Shoot pèse toujours sur les cacaoyères ivoiriennes
Malgré l’intensification de la lutte, la menace du Swollen Shoot pèse toujours sur les cacaoyères ivoiriennes.
À en croire les derniers chiffres livrés par le Conseil Café-Cacao au cours d’un atelier tenu la semaine dernière à Yamoussoukro, et selon le rapport de l’Unité de Coordination du Programme de lutte contre le Swollen Shoot,
sur ces trois années d’exécution de 2018 à 2021, ce sont au total 105 015 010 hectares de cacao qui ont été arrachés contre 100 mille hectares initialement prévus.
Cependant, malgré ce résultat satisfaisant, le Swollen Shoot, souvent appelé le « Sida du cacao », est encore présent sur les terres ivoiriennes.
Aussi, en collaboration avec l’Agence Nationale pour Développement Rural (ANADER) , Le Conseil du Café-Cacao a identifié un stock de 70 000 hectares de parcelles de cacao infectées, qui seront arrachées au cours des deux années à venir.
Ainsi, les conclusions arrêtées dudit atelier bilan sont les suivantes : L’intensification de la sensibilisation des producteurs afin qu’ils aient une meilleure connaissance de la maladie et surtout qu’ils acceptent l’arrachage de leurs parcelles infectées ; L’identification et la cartographie de toutes les parcelles infectées ; L’amélioration du système informatique de gestion de programme de lutte contre la maladie du Swollen Shoot ; L’adaptation des procédures et délais pour les questions financières relatives audit programme.
Apparu depuis 1943 en Côte d’Ivoire avec une recrudescence importante en 2003, le Swollen Shoot – maladie du cacaoyer, menace fortement la production cacaoyère du pays. Un véritable défi pour l’état ivoirien et la filière cacao du pays qui représente aujourd’hui 40% des exportations nationales, et 40% de la production mondiale.
Le Swollen Shoot (CSSV) est une maladie virale qui affecte les cacaoyers et se transmet essentiellement par des cochenilles. Il se manifeste visuellement par des gonflements au niveau des rameaux, des gourmands et des racines, d’où son nom, Swollen Shoot.
Une plante infectée peut également présenter un éclaircissement vert-clair, jaunâtre ou rougeâtre le long des nervures de ses feuilles, des déformations foliaires, des cabosses arrondies de taille réduite, puis à un stade avancé, une exfoliation complète. Si ces symptômes peuvent varier en fonction des souches virales qui infectent un verger, ils aboutissent irrémédiablement à la mort de l’arbre au bout de 3 à 4 ans.
La lutte contre le Swollen Shoot consiste actuellement à le circonscrire, puisqu’il n’existe à ce jour aucun remède contre ce virus. Ce processus s’opère sur 4 volets : la prospection et la délimitation des zones infectées ; l’arrachage et la destruction des pieds infectés ; la replantation avec une distance minimale de 10 m entre les ancienne et les nouvelles plantations, incluant la mise en place d’une barrière d’isolation constitué de plantes résistantes au virus.
Donatien Kautcha, Abidjan
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