Côte d'Ivoire : Kolia, le CNDH fait fermer le site de prière de la prédicatrice Adissa Touré, toutes les installations détruites
Vue du site (ph KOACI)
Comme nous l'annoncions dans un précédent article, le site de prière de la prédicatrice Adissa Touré sis à Kolia dans le nord de la Côte d'Ivoire n'existe plus.
Il a été détruit sur les ordres des autorités ivoiriennes suite à un rapport qui leur a été transmis en début du mois par le Conseil National des Droits de l’Homme.
Dans ledit rapport, le CNDH dénonce les atteintes aux droits de l’homme consécutives à ce qui convient d’appeler « phénomène Adissa Touré ».
C'est par arrêté préfectoral N° 016/R-BAG/P-BLI/SG du 15/09/2021 que le Préfet de région de la Bagoué a ordonné la fermeture du site de prière. Toutes les installations qui étaient sur le site ont été détruites.
Le rapport souligne que « sur le site de prédication aménagé de façon sommaire, sans les commodités d’usage, des milliers de personnes y ont établi domicile, y vivent et dorment à même le sol, sans eau ni électricité. En cette période de saison des pluies, cette situation les déshumanise. Des hommes, des femmes, des enfants, des personnes du troisième âge et en situation de handicap , à la recherche de guérison ou de miracle qui changerait positivement leurs vies, ont du mal à satisfaire leurs besoins fondamentaux, obligés de tout acheter à des coûts exorbitants.
Le rapport précise qu’en dehors du Groupement Mobile d’Intervention (GMI) de Korhogo, présent sur le site pour le maintien d’ordre, les populations ne bénéficient pas de services publics (santé et hygiène, service social, toilettes…).
« La prédicatrice n’a reçu d’autorisation ni du Préfet de département ni du Sous-préfet de Kolia pour exercer de telles activités de grande envergure, qui draine des foules avec de fortes ses implications », mentionne le rapport.
Le rapport note que « sur le site, les populations vivent dans une précarité et promiscuité totale en cette période de pandémie à COVID-19. »
« Les pèlerins ne portent presque pas le masque. Sur cet espace, les populations vivent le stress hydrique et sont exposées à d’autres maladies comme le choléra et la DYSENTERIE. La présence de milliers de personnes lors des prédications pose des problèmes de sécurisation du site et des personnes qui y vivent au quotidien », lit-on dans le document.
Selon le rapport, "la porosité des frontières avec le Mali et le Burkina Faso, fait craindre des infiltrations d’éléments du djihad au sein de ces foules qui déferlent chaque jour sur Kolia. »
Le CNDH dénonce enfin de nombreux accidents de circulation entre juin et août 2021 sur les différents axes qui mènent à Kolia dus au flux important de personnes vers cette petite commune.
Wassimagnon
ARTICLES ASSOCIÉS
Infos à la une
Adissa Touré, c'est mieux tu vas aller réveiller les cadavres avec ton pouvoir. D'accord !
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire