Les putschistes ont procédé aux premières libérations d’opposants au régime d’Alpha Condé, renversé à la faveur d’un coup d’Etat dimanche, apprend-on.

Ils avaient été interpellés lors de la contestation de la réélection en 2020 de M. Condé pour un troisième mandat.

Parmi eux figurent les opposants Abdoulaye Bah et Etienne Soropogui ou encore le vice-maire de Matam, une des communes de Conakry, Ismaël Condé.

Ce dernier avait rejoint l'opposition quand le chef de l'Etat a entrepris de faire adopter une nouvelle Constitution qui lui a permis de briguer un troisième mandat. 

Il avait été condamné à trois ans de prison  pour avoir publié sur Facebook des propos laissant entendre que seules les armes pourraient faire partir Alpha Condé.

Après avoir pris le pouvoir, les soldats se sont engagés à accélérer la libération des "détenus politiques" de son régime.

Pour l’heure, aucun décès lié au putsch n'a été rapporté officiellement, mais à en croire les médias locaux, on compte d’une dizaine à une vingtaine de morts dans les rangs de la garde présidentielle.

Alors que les regards se dirigent de plus en plus vers l'opposant Cellou Dalein Diallo, lui pas inquiété et qui hier se félicitait du coup de force, l’ex-chef de l’État, Alpha Condé est quant à lui toujours aux mains des putschistes.

Ce mercredi, la Cedeao, qui a condamné la prise de pouvoir éclair et l'arrestation de M. Condé dimanche en demandant sa libération immédiate, doit se réunir en sommet extraordinaire virtuel à partir de 14 h 00 GMT pour discuter de la situation en Guinée.