Soro et Condé

La sous-région est à nouveau secouée par un coup d’Etat militaire en Guinée. Le président réélu pour un troisième mandat a été renversé par des militaires avec à leur tête le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya.

Si pour l’heure Abidjan n’a pas officiellement réagi à cette situation, après sa déclaration en parabole hier, Guillaume Soro s'est exprimé depuis la France où il vit en exil depuis plus de deux ans.

L’ancien chef de la rébellion qui avait tenté de renverser Laurent Gbagbo en septembre 2002 affirme être triste pour le désormais ex-président Guinéen.

« Chères africaines, chers africains, je romps mon silence volontaire face à la grave situation qui a court sur la terre africaine de Guinée. Je souhaite que ce soient les derniers soubresauts d’une Guinée qui renoue avec la paix et la tranquillité. Que la Sagesse Africaine au service des Peuples triomphe pour le bien-être du peuple guinéen. Telle est ma prière solennelle au Tout Puissant ! Aujourd’hui je suis profondément triste pour lui. Ces images de lui ont parlé à mon cœur. Mais à qui la faute ? Que l’Histoire s’écrive et que démocratie se fasse. Je demande que les nouvelles autorités guinéennes préservent la quiétude dans ces moments de troubles passagers », a posté Soro depuis son lieu de cachette.

Pour rappel, Soro et Condé se sont fréquentés en 2006 à Bouaké quand le désormais ancien chef d'Etat guinéen, alors opposant et surtout grand ami de Laurent Gbagbo, venait jouer les médiateurs entre le pouvoir d'alors et la rébellion des forces nouvelles.

Donatien Kautcha, Abidjan