Quartier commerce de la ville de Bouaké (ph KOACI) 



La chute inattendue du désormais ex-chef de l'État guinéen Alpha Condé, survenue dans la matinée de ce dimanche 05 septembre 2021, n'a pas laissé indifférent certains ressortissants de ce pays résidant en Côte d'Ivoire et ayant trouvé la capitale du Gbêkê comme ville d'accueil.

Quelques coups de klaxons de motos çà et là dans certains endroits de la ville de Bouaké, attiraient la curiosité des passants, étant donné que ce mode opératoire n'est visible que chaque jeudi, jour de célébration des mariages chez les fidèles musulmans dans la capitale de la paix.

« Dieu merci, on est libre, la dictature est finie. Vive l'armée guinéenne... » scandaient plusieurs jeunes à moto se réclamant originaires de la Guinée. Barry D, se disant commerçant au centre commercial du Capitole et porte-parole de circonstance de ces ressortissants guinéen en joie, a dit être « heureux de ce changement à la tête mon pays. On a parlé à Alpha Condé et il n'a pas entendu, car il faisait tellement confiance aux forces de l'ordre croyant que l'armée était à sa botte.

Nous remercions les militaires qui ont entendu les pleurs de la population et ont pris enfin leur responsabilité pour nous débarrasser de ce dictateur avide de pouvoir. On veut la démocratie et non celui qui vient pour modifier à sa guise la constitution pour s'éterniser à la tête du pays. Voilà maintenant il a été chassé du pouvoir dans la honte par l'armée. Ce qu'il aurait pu éviter après ses deux mandats... »

Recevant par intermittence des appels de leurs parents et amis dans différentes villes de la Guinée, afin d'être en phase avec la situation vécue sur place au pays, ces immigrants guinéens rencontrés par KOACI, disent fêter à l'instar de la majorité de leurs concitoyens au pays, le changement de régime à travers « le départ du pouvoir par la force des armes d'Alpha Condé accroché à la tête du pays par un troisième mandat illégal. ».

T.K.Emile, Bouaké

tkemile@koaci.com