Nigeria : Création et contestation de taxe sur groupes électrogènes à Abuja
Entrée de l’AMAC (ph)
Le Conseil municipal d'Abuja (AMAC) au Nigeria projette d’imposer une taxe de 100 000 Naira, soit 135 000 F Cfa, sur les entreprises dans la capitale fédérale qui s’alimentent avec de groupes électrogènes. Cette taxe selon l'AMAC est liée aux substances nocives qu’émettent les groupes électrogènes dans l'air, dans l'eau et dans le sol.
La nouvelle a déplu aux propriétaires d'entreprises à Abuja, lesquels ont désapprouvé la décision des autorités locales d'imposer une taxe aux entreprises qui utilisent des groupes électrogènes pour avoir de l’énergie électrique.
La décision
La note d’information relative à cette taxe énonce que « La direction des Services Environnementaux du conseil municipal d'Abuja (ESD) souhaite vous informer des prélèvements/frais dus au Conseil municipal d'Abuja pour la limite des permis d'émission de gaz ».
Sur ce sujet, le directeur de la santé publique, chef de la défense de l'environnement de l'AMAC, Ahmed Haruna, a déclaré que les industries, les entrepôts et les banques doivent payer une redevance annuelle pour l'utilisation des générateurs en raison du rejet de substances dangereuses nocives dans l’air.
Les entreprises concernées par la décision sont celles qui utilisent les groupes électrogènes pour faire fonctionner des magasins, des boulangeries, des équipements de construction, de stations-services, etc. La mairie d’Abuja a adossé la décision sur la conformité à une disposition constitutionnelle telle qu'amendée en vertu de la fonction de l'Autorité des collectivités locales.
Indignations
Les chefs d’entreprises ont déploré le projet de la taxe de 100 000 Naira imposée aux opérateurs commerciaux par le Conseil municipal d'Abuja.
Le président de l'Association des maîtres boulangers et traiteurs à Abuja, Ishaq Abdulkareem, a fait savoir que ses membres ne suivront pas à la directive qui a été émise. Abdulkareem s’est demandé si c’est de leur faute si la fourniture de l’énergie électrique est instable et comment ils peuvent comprendre la paye d’une taxe sur leur propre moyen de production du courant électrique.
De leur côté, la Chambre de commerce et d'industrie d'Abuja a demandé aux autorités du conseil municipal de suspendre la taxe de 100 000 Naira imposée aux boulangeries et autres entreprises dans la capitale.
Les chefs d’entreprises craignent que l'imposition de taxe sur les groupes électrogènes soient un fardeau supplémentaire à supporter mais aussi accélérera l'effondrement d'un plus grand nombre d'entreprises, aggravera le chômage et augmentera encore le taux d'inflation.
Selon les experts, la taxation multiple réduit les retours sur investissement, érode la base de capital des entreprises et provoque l'effondrement des entreprises. Le gouvernement est encouragé à trouver un moyen pour harmoniser certaines taxes dont se plaignent quotidiennement les chefs d'entreprise, car certaines doivent être encouragées et non tuées sur l'autel des taxes.
Mensah correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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