Gbagbo et Ouattara ce mardi à Abidjan

Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo se sont parlés. Les protagonistes de la crise de 2010-2011 qui a occasionné plus de 3000 morts se sont rencontrés au palais présidentiel dans cette soirée, comme constaté sur place par KOACI au Petit palais où les deux hommes se sont entretenus.

Au terme de 45 minutes d'entretien, Alassane Ouattara a présenté ses condoléances à son prédécesseur, pour le décès de sa génitrice, Gado Marguerite et de son bras droit, Aboudramane Sangaré. Il a également indiqué qu'ils doivent inscrire les évènements douloureux derrière eux et travailler sur l'avenir sur la cohésion et sur la réconciliation.

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«Mon cher Laurent, merci beaucoup, merci d'être venu pour cette rencontre que tout le monde demandait d'ailleurs, mais les gens ne savaient pas que nous nous sommes parlé et nous sommes des amis depuis des décennies, ce qui ne nous rend pas vieux. Par conséquent, les calendriers et les opportunités nous ont amené à avoir cette rencontre aujourd'hui. Moi je dois dire que j'en suis ravi et je crois que c'est surtout le peuple de Côte d'Ivoire qui attendait cela avec beaucoup d'impatience, maintenant, c’est chose faite. Je voudrais que nous puissions nous féliciter d'avoir eu cette rencontre qui a été cordiale et fraternelle.

Parce que Laurent est mon jeune frère et mon ami, bien sûr, il y a eu cette crise qui a créé des divergences, mais cela est derrière nous. Ce qui importe, c'est la Côte d'Ivoire.

C'est la paix pour notre pays, comme le dit Laurent, c’est d'aller de l'avant pour bien sûr nous-mêmes et les prochaines générations ;

Je voudrais réitérer mes condoléances à mon frère pour le décès de sa maman, Gado Marguerite et d'Aboudramane Sangaré. Tous les deux sont partis alors qu'il était absent du territoire. Je lui ai dit que nous avons une pensée bien sûr pour eux et que nous continuons de prier pour qu'ils reposent en paix.

Une maman, c’est très important pour nous tous. Quand j'ai perdu ma mère alors que j'étais en exil, Laurent Gbagbo a facilité mon retour pour que je puisse participer et prendre en charge les funérailles et c'est quelque chose que je ne peux pas oublier.

Je voudrais donc témoigner en cela et dire que ça a été un moment douloureux, je sais pour quoi, et je te réitère toutes mes condoléances.

Nous avons parlé bien sûr de la paix pour notre pays, de la nécessité de renforcer la cohésion nationale, de continuer de renforcer la réconciliation, nous sommes convenus de nous revoir de temps en temps certainement après le mois d'août pour continuer ces entretiens et associer le moment d'autres personnes à ces entretiens. Mais je crois que c'est important que les uns et les autres puissent comprendre que nous avons décidé qu'il était important de rétablir la confiance et de faire en sorte que les Ivoiriens se réconcilient se fassent confiance également.

Ces évènements ont été douloureux, il y a eu trop de morts et nous devons avoir cela derrière nous et travailler sur l'avenir sur la cohésion et sur la réconciliation. Nous avons un beau pays où nous nous sommes mis d'accords que nous continuerons de travailler ensemble de faire en sorte que la Côte d’Ivoire continue de progresser et d'aller de l'avant. À très bientôt, nous aurons l'occasion de se revoir après la fête nationale ».

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wassimagnon