Côte d'Ivoire : Les syndicats des impôts décident à l'issue d'une Assemblée générale extraordinaire d'entrer en grève à partir du 21 juillet pour une durée de trois jours
Koné Losseni mercredi à Abidjan (ph KOACI)
Les syndicats des impôts observeront une grève trois jours qui débutera à partir du 21 juillet 2021. La décision est tombée à l'issue d'une Assemblée générale extraordinaire qui s'est tenue ce mercredi sur le site fiscal de Yopougon au bout de deux heures de débats.
« L'heure du changement est arrivée. L'assemblée générale a décidé que la DGI sera fermée les 21, 22 et 23 juillet. Tout changement se fait dans la douleur », a indiqué Koné Losseni, porte-parole principal, président en exercice de la Fédération des syndicats de la DGI (FESY-DGI).
Le préavis de grève adressé au ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l'administration, a été déposé, hier, après l'Assemblée générale extraordinaire.
Il a rappelé les différents points de revendications des agents qui sont au nombre de onze (11) et a cité entre autres, l'application du profil et plan de carrière ; le reversement des cotisations assurance et santé des agents à la MADGI (depuis deux ans, plus de 22 milliards FCFA d'impayés) ; l'application de l'article 12 de la charte d'éthique de la DGI ; le déblocage des nominations (chefs de service, sous-directeurs et directeurs) et le remboursement des 1.600 agents des impôts souscripteurs du FCP-BNI Gestion (environ 3 milliards FCFA).
Le porte-parole a indiqué que si des solutions idoines n'étaient pas trouvées à leurs revendications, ils réclameraient les « départs » du Directeur Général des impôts, du ministre de tutelle, voire du Premier ministre, car « la DGI a besoin d'être libérée ».
Selon lui, le Gouvernement a pris une décision qui a été félicitée par les agents, mais peut faire mieux en faisant appliquer le profil de carrière et mettant de l'ordre.
En prenant la parole les autres responsables syndicaux ont souhaité que le débat ne vire pas sur le champ politique.
« Qu'on ne nous assimile surtout pas à des suppôts de partis politiques. Nous ne sommes pas des politiciens. Ici, nous sommes des syndicalistes. Et nous sommes d'abord des fonctionnaires, des fonctionnaires spéciaux, qui doivent veiller à ce que l'État fonctionne, par la mobilisation des ressources, afin de payer tous les fonctionnaires et réaliser le programme de développement et de lutte contre la pauvreté. Nous sommes des soldats de l'économie », a déclaré, Ivan Bohué, Secrétaire général de l'UNAGICI.
Il a indiqué que « la porte est ouverte aux négociations franches, sincères et productives, car les Syndicats ne sont pas des ennemis de la République »
« Notre objectif n'est pas de mettre le pays à genoux. Notre objectif est que l'État fasse tout son possible pour nous mettre au même niveau que les autres structures sous tutelle du ministère du Budget et du ministère des Finances », a dit Thé Jasmin, Secrétaire général du Syndicat national des agents du FISC (SYNAFISC).
Il a affirmé que le traitement des agents des impôts est différent de celui des agents du Trésor.
« Allez partout, comparez le Trésor aux Impôts, c'est le jour et la nuit », s'est désolé le syndicaliste.
Zereyé Zedou Narcisse, Secrétaire général du Renouveau syndical des agents du FISC (RESA-FISC) et Koné Lama, Secrétaire général du Syndicat national des agents de la DGI (SYNA-DGI) ont rappelé le parcours réalisé par les syndicats en matière de dialogue avant de prendre cette décision.
Wassimagnon
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