Soro

L’ancien président de l’Assemblée Nationale Guillaume Soro, a été condamné en juin dernier, à perpétuité par la justice ivoirienne pour « complot », de « tentative d’atteinte contre l’autorité de l’État » ainsi que de « diffusion et publication de nouvelles fausses jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, ayant entraîné une atteinte au moral des populations ».

Un verdict que refuse d’accepter le concerné via sa défense conduite par Me Souleymane Diallo qui a fait appel à cette décision judiciaire et annoncé avoir saisi des juridictions internationales dont la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP).

« Nous avons introduit un recours en appel contre ce verdict et avons saisi des juridictions internationales, notamment la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) », a confié l’avocat à la presse.

Selon ce dernier, Ce procès s’est tenu au mépris et en violation des règlements et de plusieurs décisions de la Cour africaine, avant de souligner que : « l’Etat ivoirien s’est illustré de la plus mauvaise des manières vis-à-vis des juridictions internationales. »

Reste désormais à savoir si cet appel et la saisie des juridictions internationales telle que la cour africaine auront une issue favorable afin de relancer l’ancien chef rebelle sur l’échiquier politique national.

Pour rappel, la Côte d’Ivoire s’est retirée du protocole de la Cour africaine des droits de l’homme en avril 2020.

« Le gouvernement ivoirien a décidé, le mardi 28 avril 2020, de retirer la déclaration de compétence prévue au protocole relatif à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples », indiquait un communiqué signé par Sidi Tiémoko Touré, ancien porte-parole du gouvernement. « Cette décision est prise sans préjudice de l’engagement du gouvernement à demeurer partie à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples », ajoutait la note.

Cette décision faisait suite au refus de l’Etat ivoirien d’exécuter l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) demandant la suspension des poursuites contre l’ancien Premier Ministre, qui vit aujourd’hui en exil.

Donatien Kautcha, Abidjan