Côte d'Ivoire : Les agents des Eaux et Forêts s'engagent à imposer la transparence à tous les éventuels affairistes de leur Ministère
Les agents des Eaux et Forêts, unis autour de leur faîtière, s'engagent à imposer la transparence et la traçabilité à tous les éventuels affairistes à travers le recouvrement effectifs de toute leur recette par le Trésor public, seul gage de la gestion rationnelle de la forêt Ivoirienne.
C’est l’une des principales résolutions de l’Assemblée Générale Extraordinaire (AGE) tenues samedi dernier à Yamoussoukro par la Fédération des Syndicats des Eaux et Forêts de Côte d'Ivoire (FESEFCI).
Les membres de la FESEFCI ont fait le bilan de la grève dès le début de juin dernier. Cette grève à la suite de laquelle, une des vieilles revendications des syndicats des Eaux et Forêts, a connu un début de dénouement, s'est soldé par un bilan satisfaisant. Les délégations venues des 24 régions de l'administration forestière n'ont pas manqué de marquer leur satisfaction par des acclamations et des cris de joie au cours de la rencontre.
Néanmoins, le bureau national de la FESEFCI et les délégations syndicales restent vigilants car, selon eux, « le serpent n'est pas encore mort ».
En effet, le système combattu par les agents et qui a valu le mécontentement général des agents techniques, contribuait à l'émergence d'une forme de corruption organisée.
La FESEFCI, convaincu que la gestion rationnelle des ressources forestières passera nécessairement par la fluidité et la traçabilité des recettes engrangées par les activités du ministère, s'inscrit désormais dans un processus de moralisation et de normalisation en invitant tous les agents et l'administration forestière à ne pas avoir peur d'épouser la transparence dans leur quotidien.
Il faut souligner que cette réflexion découle du constat amer de la disparition de nos reliques forestières à près de 90% depuis l'indépendance. Les responsabilités ont toujours été jetées aux forestiers qui pourtant subissent les orientations des cabinets qui se succèdent à la tête du ministère des Eaux et Forêts. Le comble, c'est que ces orientations sont le plus souvent conduites par des personnes très peu éprises d'une conscience écologique donc plus préoccupées par le gain pécuniaire individuel que la protection de la nature.
La FESEFCI remercie le cabinet du ministre des Eaux et Forêts qui s’engage à conduire le processus de transfert du système de recouvrement au trésor public. La Direction Générale du Trésor disposée à assainir le recouvrement des taxes non fiscales au ministère des Eaux et Forêts. Tous les agents techniques et interministériels de l'administration forestière et des structures sous tutelle pour leur élan de solidarité, spontanée.
Donatien Kautcha, Abidjan
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