Côte d'Ivoire :Bouaké, Médecins du Monde et Enda Santé luttent contre l'abus et le trafic de drogues
Des participants à la journée de lutte contre l’abus et le trafic de drogues (ph KOACI)
Pour lutter efficacement contre l’abus et le trafic de drogues,
Médecins du Monde et Enda Santé son partenaire, ont célébré la journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues au quartier Municipal de Bouaké ce samedi 26 juin 2021 à travers le projet « Ya pas Drap ». Armées de ce slogan « support don’t punish
» signifiant en français « Soutenez, ne puinissez pas », ces structures sanitaires entendent lutter efficacement contre cette gangrène qui occupe une place importante dans la société.
« La célébration de la journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues, chaque 26 juin, a été décidée par l’assemblée générale des Nations-Unies. La commémoration de cette journée a pour objectif de renforcer l’action et la coopération aux échelons national, régional et international dans la visée de parvenir à une société affranchie de l’abus des drogues. Les gouvernements utilisent donc cette date pour mettre en avant les "progrès" réalisés en matière de contrôle des drogues, principalement en matière de répression de l’usage et de trafic.
En côte d’Ivoire comme dans de nombreux pays en Afrique, les personnes usagères de drogues sont stigmatisées, marginalisées ou tout simplement ignorées. Par conséquent, les violations des droits humains dont elles sont victimes, ne sont pas ni signalées ni prises en considération. Nombre d’entre eux ne peuvent ou ne veulent pas accéder aux services de santé de peur d’être discriminés, maltraités ou arrêtés. Selon une étude réalisée par Médecins du Monde en 2016-2017 auprès de 532 usagers de drogues précaires dans la ville d’Abidjan, le taux de prévalence au VIH est de 5,4% chez les personnes usagères de drogues, soit plus du double de la population générale. Une autre menée en 2018 révélait une prévalence de la tuberculose de 9,8% soit 50 fois plus que la population générale.
Pour répondre aux problèmes de santé liés à l’usage de drogues, la côte d’Ivoire dispose de plusieurs centres de prise en charge qui sont le centre d’accompagnement et de soins en Addictologie (CASA), l’lnstitut Nationale de Santé Publique (INSP) et le Centre Régional de Formation à la Lutte contre la Drogue (CRFLD) et la Croix Bleue. Ces centres sont insuffisants pour couvrir l’ensemble du territoire national, et l’offre de prise en charge holistique reste limitée face aux besoins des usagers de la drogue en Côte d’Ivoire.» a déclaré le conférencier Séhi Odilon, laissant la place à des témoignages tant chez les médecins traitant que chez les usagers de drogues qui interpellent à lutter contre le trafic, la consommation et des conséquences notoires de cette substance.
T.K.Emile, Bouaké
tkemile@koaci.com
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire