Cameroun : Le paradis des cybercriminels, quand le crime organisé se professionnalise
Un réseau de présumés cybercriminels vient (encore) d'être démantelé par la gendarmerie nationale.
Le gang cette fois, était composé de plusieurs jeunes camerounais, dont deux des principaux suspects ont été rattrapés.
"Ils opéraient depuis plusieurs années sans se faire prendre via leurs téléphones portables, soutient la gendarmerie nationale.
Cette fois, ils ont escroqué 15 millions FCFA à leur compatriote en séjour en Belgique en lui faisant miroiter une opportunité d'affaires relative à l'exploitation d'or à Batouri une ville de la région de l'Est.
La gendarmerie nationale précise que l'exploitation des téléphones saisis lors de la fouille au corps, a permis d'établir qu'il s'agit de ceux sur lesquels ont été effectués les transferts d'argent.
Crime organisé se professionnalise
Il ne passe pas de jours sans que les forces de sécurité ne rapportent l'arrestation ou le démantèlement d'un gang de présumés cyber criminels et autres braqueurs ou brigands en tout genre.
Ces réseaux sont composés des jeunes gens. Souvent des repris de justice. Parfois des jeunes diplômés des grandes écoles et universités.
Ils fuient le chômage dans un pays où moins d'1 jeune sur 4 est sans emploi décent selon la banque mondiale.
Selon African Centre for Crime and Security Studies (ACCSS), le Cameroun est est le 13e pays le plus affecté par le crime organisé en Afrique.
En dehors de la cocaïne et de l’héroïne, dont l’impact est mineur, tous les autres marchés criminels identifiés au Cameroun, sont en pleine expansion.
« Les marchés criminels environnementaux sont les plus développés et les développements en cours dans le trafic illicite et la contrebande du bois, des pierres précieuses à destination de l’Europe et de l’Asie et carburant volé, sont sources d’inquiétudes », révèle, le dr Dany Franck Tiwa directeur exécutif d'ACCSS.
Le Cameroun s'est révélé être la plaque tournante en Afrique du trafic d'ossements humains, d’espèces fauniques, de l’ivoire, corne de rhinocéros, écailles de pangolin, grands singes, primates, animaux de compagnie et autres.
Selon la société civile, les crimes liés aux ressources non renouvelables, sont prévalant au Cameroun, le pays étant devenu l’une des principales destinations pour le carburant volé et trafiqué en provenance du Nigeria.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-joindre la rédaction camerounaise de Koaci au (237) 691 154 277 ou Cameroun@koaci.com.
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