Burkina Faso : Attaque de Solhan, des OSC appellent le gouvernement à la démission
La Coordination Nationale des OSC pour la Partie (COP), lord d'une conférence de presse, a appelé le gouvernement burkinabè à la démission, après le massacre de 132 personnes lors d'une attaque terroriste dans la nuit du 4 au 5 juin 2021 à Solhan, dans la province du Yagha.
"Pendant des heures, le village a été quadrillé et les barbares ont eu tout le temps de visiter maison sur maison pendant qu’à Sebba, à 15 kilomètres de là, des Forces de défense et de sécurité étaient postées. Ont-elles alerté la hiérarchie ? Ont-elles reçu l’ordre de ne pas intervenir ? Quelle instruction a été donnée pour agir avec urgence et célérité ?", a interrogé l'un des responsables de la coordination Pascal Zaida.
" Du récit macabre, il ressort que de paisibles villageois, survivant du peu que leurs efforts quotidiens leur donnent, ont été surpris la nuit et y ont été envoyés dans le repos éternel par des tirs d’armes à l’aveuglette d’une bande d’obscurantistes sans foi ni loi", a-t-il expliqué.
"Aucun ange tutélaire n’a volé au secours de ces pauvres villageois sans défense" lors de cette "effroyable barbarie. cette tragédie que la mémoire humaine ne peut oublier et qui ne peut laisser sans émoi", a regretté M. Zaida.
"Comme d’habitude, le gouvernement s’est simplement borné à servir le rituel : condoléance, condamnation et promesse de représailles pour ceux qui ont la naïveté de croire encore à la promesse de ce gouvernement dont la carence est manifestement établie" a-t-il affirmé avant d'ajouter :
"Des deux l’un : soit le gouvernement à démissionner de sa mission régalienne de sécurisation et de défense de la patrie, soit il n’est plus capable d’assumer pleinement cette mission. Dans tous les cas, en toute responsabilité, nous estimons que le gouvernement de Christophe Dabiré (premier ministre) devrait tirer les conséquences politiques des différentes contreperformances et rendre les tabliers".
Selon la Cop, "l'heure est d’autant plus grave que le gouvernement est en carence de solution, de stratégie et de plan de lutte qui anticipe sur les actions de l’ennemi : il improvisé".
Il a par ailleurs souligné qu'il a fallu "l’hécatombe de Solhan et les critiques relatives à l’incompétence de notre gouvernement, que dans la foulée, on nous sort un décret portant création d’une Force spéciale", une trouvaille improvisée dont le contenu n'est pas maîtrisé avec des éléments qui jouissent d’une immunité juridictionnelle qui leur permet de ne pas être justiciables d’éventuels crimes ou délits qu’elles pourraient avoir commis dans l’exercice de leurs missions.
Et ces organisations de la société civile, de conclure que "le gouvernement nous semble n’avoir pas la pleine mesure de la réalité du fait que la situation sécuritaire implique une approche holistique de la question impliquant nécessairement la réconciliation".
Boa, Ouagadougou
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