Damana Adia Pickass à Débrimou, Dabou (Ph KOACI)

Damana Adia Pickass, vice-président du Front populaire ivoirien (FPI) tendance "Gbagbo ou rien -GOR" était à Débrimou (Dabou) dans le cadre de la mobilisation pour l'accueil de l'ancien président Laurent Gbagbo.

Responsable en charge de la mobilisation dans le comité national d'accueil de l'ex-président, Damana Pickass a animé un meeting dans cette localité située à quelques kilomètres de Dabou le samedi dernier, comme sur place constaté par KOACI.

Au cours de cette rencontre qui a vu la présence d'Emmanuel Monnet, coordonnateur général des actions pour le retour de Gbagbo, de Sam l'Africain et d'autre personnalités proches de l'ancien président, Damana Pickass a profité pour répondre à Issiaka Diaby, président du collectif des victimes de Côte d'Ivoire (CVCI).

Alors qu'Issiaka Diaby soutient que l'ancien président ivoirien condamné par la justice ivoirienne à 20 ans de prison dans l'affaire dite de "braquage de la BCEAO" mérite de purger sa peine à la maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA), Damana Pickass répondant au président du CVCI a fait savoir que les véritables victimes en Côte d'Ivoire sont connues.

Faisant référence aux victimes des tueries de Duekoué, Anonkoi Kouté (Yopougon), Damana Pickass a précisé qu'il ne faut pas tronquer l'histoire de la Côte d'Ivoire.

"Dans ce Pays, si on veut parler, il y a des gens qui ne vont pas rester debout. La Côte d'Ivoire n'est pas un Pays spontané. On se connaît dans ce Pays. Si on veut parler des victimes dans ce Pays, ce n'est pas là où je regarde qu'on va regarder, ce n'est pas ceux qui parlent qu'on va regarder.", a-t-il affirmé.

"On a assisté, il n'y a pas longtemps à un procès rocambolesque. On n'était pas à l'ouest, mais les gens ont raconté ce qui s'est passé à l'ouest. Les auteurs ont été jugés au Plateau. Ceux qui sont au pouvoir ont organisé le procès d'Amadé Ourémi et ils ont été obligés d'arrêter le procès parce qu'Amadé Ourémi a décidé de parler.", a poursuivi l'ancien commissaire au sein de la commission électorale indépendante (CEI).

Damana Pickass a affirmé qu'il faut éviter de faire un retour en arrière de peur de réveiller certains souvenir douloureux pour les Ivoiriens.

"On a tous intérêt à aller à la paix et à la réconciliation. Chacun de nous a subi des choses, chacun de nous a enduré des choses. Si chacun de nous veut raconter ce qu'il a enduré, on ne va pas s'en sortir, c'est pourquoi on a fait l'option d'aller à la réconciliation. Nous avons décidé tous, le président Alassane Ouattara devant et nous derrière d'aller à la réconciliation", a lâché Pickass.

Enfin, Pickass a fait savoir que les proches de Gbagbo sont en droit d'accueillir triomphalement leur leader acquitté définitivement le 31 mars 2021 après 10 années de procès à la cour pénale internationale (CPI).

"Laurent Gbagbo ne vient pas pour se venger, il vient pour aller à la réconciliation. C'est notre droit le plus élémentaire d'aller accueillir le président Laurent Gbagbo.", a-t-il dit pour terminer.

Jean Chrésus, Abidjan