Maitre Roselyne Aka-Sérikpa, l'avocate commise d'office d'Amadé Ouérémi, ce jeudi à Abidjan (ph KOACI)

Poursuivi pour 25 chefs d'accusations, le Tribunal criminel a condamné Amadée Ouérémi à l'emprisonnement à vie et à une amende de près de 2 milliards de FCFA qu'il devra verser aux victimes dans le procès du massacre de Duekoué carrefour.

« M. Amadé Ouérémi a été reconnu coupable des faits de Pillages, de séquestration, de coups et blessures volontaires, de menaces de mort de violence, de tentative de meurtre, de participation à une bande armée, vol, de vol en réunion, de destruction volontaire de biens, immeubles appartenant à autrui, d'incendie d'immeuble, etc. En répression, le condamne à l'emprisonnement à vie. Sur l'action civile, le Tribunal déclare irrecevable, l'action civile, visant à condamner solidairement l'Etat de Côte d'Ivoire avec l'accusé, Amadé Ouérémi », a déclaré, le Juge Bini Charles.

Que retenir de ce procès suivi du début jusqu'à la fin, si tant est qu'une procédure en appel soit entreprise. 800 morts annoncés çà et là jamais démontrés, mais 265 officiellement reconnues dont des victimes de différentes ethnies (guéré, baoulé, djoula, gouro, ndlr) écartant de fait la thèse du "génocide", là encore un temps brandie par certains.

Nous observons également que la mise en cause de "chefs de Guerre", en l'occurrence des anciens com'zone de l'ancienne rébellion, n'a pas été prouvée raison pour laquelle, les demandes de comparution exprimées par la défense, n'ont, de fait, abouti.

À ce sujet, et ce, malgré nos attentes au regard, là encore des allégations, un peu à l'image de la procédure contre Gbagbo et Blé Goudé à la Haye, aucun détail, aucune preuve n’ont été présentés par celui qui régnait en maitre sur les richesses du Mont Peko et qui, selon les témoins, usera de tous les moyens pour écarter toutes les menaces susceptibles d'altérer, jusqu'à son arrestation en 2013, ses prospères affaires qui transitaient par son Pays d'origine, le Burkina, pour aller principalement en direction du Togo.

Enfin si l'avocate commise d'office conclut à un procès biaisé, le collectif des victimes estime que "cette décision de justice vient un peu, réconforter les populations de l'ouest, qui depuis 2002 ont payé un lourd tribut.", comme selon les propos d'Issiaka Diaby, Président du Collectif des victimes en Côte d'Ivoire (CVCI).

Wassimagnon