Ghana : Enjeux 2024, un candidat non Akan proposé au NPP
Osei Kyei-Mensah-Bonsu, le chef de la majorité parlementaire (ph)
La succession du Président ghanéen Nana Akufo-Addo dans son parti, le Nouveau Parti patriotique (NPP), pour le compte de la prochaine élection présidentielle fait délier certaines langues.
Le député Osei Kyei-Mensah-Bonsu, le chef de la majorité parlementaire du NPP au Ghana a annoncé qu’il serait à l’avantage du parti que le prochain candidat à la présidentielle 2024 soit un non Akan, un peuple au sud du pays.
Le député Mensah-Bonsu a émis cet avis dans une émission sur Joy News. Ce debat un peu tabou a commencé à faire son chemin au sein du NPP peu après l’entame du dernier et deuxième mandat du Président Akufo-Addo.
En soutenant sa proposition, le cadre du parti au pouvoir au Ghana a estimé qu’un changement de direction est nécessaire, car le parti a déjà enregistré deux Présidents Akan qui sont John Agyekum Kufuor et Nana Akufo-Addo. Pour se conformer à l’idée qu’il juge salutaire pour le NPP, le chef de la majorité parlementaire a déclaré que « je sais que j'ai la compétence pour diriger le parti, mais il est sage qu'après deux Akans, l'ancien Président Kufuor et l'actuel Président Akufo-Addo, on présente un candidat d'une ethnie différente ».
Pour se justifier, il a expliqué que « Je pense que ce n'est pas bon pour un parti qui a été accusé par certains d'être de nature trop Akaniste mais tout le monde ne sera pas d’accord avec moi et c’est le propre de la démocratie ». Le député de la circonscription de Suame a poursuivi qu’il serait prudent pour le NPP de se départir de l’étiquette de « parti Akan » en choisissant un candidat d’une autre ethnie pour les élections.
Soutiens et désaveux
La position du député initiateur du projet de changement est soutenue par Razak Opoku, un activiste du NPP, qui a fait savoir qu’en tant que parti, ils ne peuvent pas continuer à présenter les candidats Akan tout le temps depuis la création du parti. Il a souligné que « nous devons prendre des mesures pragmatiques pour diversifier notre choix de candidat afin d'améliorer nos performances parlementaires dans les 16 régions » du pays.
Un groupe se faisant appeler Concerned Northern Grassroots du NPP au pouvoir a condamné ce jeudi au cours d’une conférence de presse le chef de la majorité parlementaire Osei Kyei-Mensah-Bonsu pour avoir suggéré que le parti opte pour un non-Akan comme prochain candidat présidentiel. Ces jeunes du NPP pensent que leur ainé doit être rappelé « à l'ordre avant qu'il ne fasse plus de mal au parti qu'il ne l'avait déjà fait au parlement ».
Pour sa part, Dr Nyaho Nyaho-Tamakloe, un pilier du NPP a déclaré que Mensah-Bonsu a prouvé à suffisance qu'il n'est pas un démocrate. Nyaho-Tamakloe a souligné que nulle part dans la constitution il n'a été dit que lorsqu'un groupe ethnique ou que des personnes du même groupe ethnique sont à la tête du parti, il faut les remplacer par une autre personne d’une autre ethnie.
En tout et à moins de quatre ans de la prochaine présidentielle, le débat sur la succession d’Akufo-Addo en 2024 semble être une préoccupation dans le NPP. Alors que certains sont en faveur de l’actuel vice-président Dr Mahamudu Bawumia pour prendre la relève, d'autres estiment que le ministre du Commerce et de l’industrie, Alan Kyerematen, est le mieux placé pour être le candidat du NPP à la présidentielle 2024.
Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana
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