Cameroun: Où en est-on avec l'appui institutionnel à la presse privée ravagée par la pandémie de Covid-19 ?
Une commission d’examen des dossiers d’appui à la presse
Alors que quasiment des secteurs d’activités affectés par la Covid-19 ont reçu l’appui institutionnel pour atténuer les effets de la pandémie, la presse privée camerounaise est encore à la traîne.
Le 22 janvier dernier, René Emmanuel Sadi le ministre de la Communication, invitait les responsables des entreprises de presse souhaitant bénéficier de l'appui institutionnel de l'État pour l'exercice 2020, à déposer leurs dossiers de candidature au plus tard le 05 février suivant.
Les patrons des médias les plus influents du pays, regroupés au sein du Réseau des patrons de Presse du Cameroun (REPAC), réunis par vidéoconférence le 18 et le 24 février 2021, ont constaté avec « regret » que plus de 25 jours après cette date butoir la commission devant arrêter la liste des médias élus à cet appui n'est toujours pas convoquée.
Ce réseau des patrons de presse, dénonce ce retard et sollicite de l'administration de tutelle d'œuvrer pour la tenue effective de cette Commission dans les tous prochains jours, « afin d'éviter de tels retards ou les chevauchements entre les exercices budgétaires à partir de cette année », soutient François Mboke son président.
« Le REPAC suggère au Mincom d'engager le dossier du financement auprès du Minfi dès que les crédits sont disponibles. Cela permettra que les éditeurs reçoivent leur appui au plus tard en juillet de l'année en cours », ajoute-t-il.
Le REPAC suggère également aussi au Ministre de la Communication ainsi qu'à sa Commission d'appui institutionnel à la presse privée de descendre dans les rédactions, tel que le prévoient les textes, pour toucher du doigt la réalité de la presse camerounaise et les effets de cet appui à son développement.
Le REPAC propose également au Ministre de la Communication de saisir son homologue des Finances, pour que la dotation de 300 millions FCFA mise au profit de la presse privée, ne soit plus imposée par ses services qui la ramènent seulement à environ 240 millions FCFA.
Un appui insuffisant
De nombreux patrons de la presse privée camerounaise, estiment que l’appui institutionnel qui leur est accordé est insuffisant, encore plus dans un contexte économique ravagé et fracturé par la pandémie de Covid-19.
Selon l’arrêté n°31/Mincom du 13 avril 2020, portant réorganisation des modalités d’accès au bénéfice de l’aide publique à la communication privée, cet appui est ouvert à toutes les entreprises camerounaises, relevant du secteur privé de la presse, régulièrement constituées et exerçant leurs activités sur le territoire national.
Cet appui oscille entre 200 et 300 millions chaque année. Aussi, le REPAC plaide plutôt pour la mise en place en urgence, d'un fonds de soutien à la presse à capitaux privés du Cameroun doté de 2 à 3 milliards FCFA, afin de permettre à celle-ci de faire face aux effets néfastes de la Covid19.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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