Boni Yayi

Alors que le parti « les Démocrates » dont il est le Président d'honneur a été radié de la liste de la CENI, l’ancien chef de l’Etat béninois Boni Yayi a interpellé l’Union africaine sur les tensions électorales en Afrique.

Dans une brève tribune publiée sur les réseaux sociaux, l’ex- Président est revenu sur les tensions électorales  en Afrique dans un contexte de pandémie de Covid-19.

 Préoccupé, l’ex-Président a dénoncé les processus électoraux de plus en plus “non inclusifs, non équitables et non transparents”.

« Les processus électoraux de plus en plus non inclusifs, non équitables et non transparents constituent une source de préoccupation dans ce continent qui se veut celui des peuples » écrit-il.

 Et de soutenir : « De l’Afrique Australe et Centrale en passant par les Grands Lacs, l’Afrique Occidentale, les conflits, anté et post électoraux ont causé deux fois plus de morts, de réfugiés et de dégâts matériels que le COVID-19 au cours des deux dernières années».

L’ex-dirigeant, a en sa qualité d’ancien président de l’UA, appelé l’institution panafricaine à rapidement intervenir.

"Je voudrais demander respectueusement à cette Institution dont le Leadership doit être renforcé, d’initier à nos chefs d’Etat des réformes pour la convergence constitutionnelle et des processus électoraux pour servir de normes et de références communes pour nos États”, a-t-il écrit.

À un mois de la présidentielle, la Cour constitutionnelle a validé que trois tickets en écartant des poids lourds de l’opposition faute de parrainage.

Vu comme un modèle démocratique, le Bénin, sous le règne de Patrice Talon a basculé dans une dérive autoritaire, selon l’opposition que se dit mise à l’écart dans les processus électoraux.