Côte d'Ivoire: Bingerville, le chef du village de M'Batto Bouaké accusé de malversations poursuivi en justice et désormais introuvable
Anoman Badiglon Edouard chef de M'Batto-Bouaké, village situé dans la sous-préfecture de Bingerville a été suspendu de ses fonctions par arrêté préfectoral du 21 juillet 2020 pour une période de six mois.
Par conséquent, le ministère de la Construction et de l'Urbanisme a suspendu sa signature. On reproche au chef, son incapacité à présenter au préfet qui le lui a demandé, le bilan de sa gestion ainsi que le rapport du sous-préfet de Bingerville sur sa gestion.
Depuis le 7 janvier 2021, Anoman Badiglon Édouard a déserté son domicile parce que, objet de poursuites judiciaires par la population du village de M'Batto Bouaké.
Kouadjo Agobey Jérôme, premier notable du chef intérimaire, membre de la génération Gnondôh au pouvoir a donné l'information à la presse aujourd'hui au cours d'une rencontre.
Selon le conférencier, depuis sa cachette, le chef suspendu de ses fonctions depuis le 21 juillet 2020 dont le mandat coure en 2024, entretient une milice au village, composée de jeunes gens déscolarisés à qui il donne régulièrement de l'argent, de la drogue pour exercer la violence sur ceux qui veulent s'opposer à lui et surtout pour empêcher le chef intérimaire de travailler.
Il a indiqué qu'une plainte a été déposée contre Anoman Badiglon pour des faits d'agression et de coups et blessures et à côté de cette plainte, le chef suspendu est poursuivi pour vente illicite de terrains
"Le samedi 13 février dernier, une consultation populaire était prévue pour se tenir à M'Batto-Bouaké, en vue d'entériner le choix du nouveau chef, désigné par la génération Gnondôh au pouvoir et les doyens du village. Malheureusement, la cérémonie n'a pu se tenir à cause des actes de violences des partisans du chef suspendu Anoman Badiglon Edouard qui ont saccagé et incendié les bâches et des chaises installées la veille sur la place publique du village. En effet, ayant appris cette consultation populaire, le chef suspendu, qui est en cavale, car recherché par la gendarmerie, a fait une brève apparition au village nuitamment pour galvaniser ses partisans et les appeler à empêcher la manifestation de samedi qui n'a finalement pu se tenir", a expliqué, le conférencier.
Au cours de cette rencontre avec la presse, le chef de terre, Amafou Yobo Germain a salué l'implication des autorités dans la résolution de cette crise. Selon lui, elles ont promis rétablir la situation après les élections législatives du 6 mars prochain.
"Il s'agit pour nous de sauver l'avenir de toute une population qui est mis en danger par un chef du village qui ne pense qu'aux siens et à ses intérêts personnels. Pour y parvenir il utilise la violence comme système de gouvernance en engageant d'énormes moyens financiers provenant des malversations faites au détriment de la population. Pour toutes ces raisons il est aujourd'hui poursuivi de toutes parts par la justice. Un tel chef n'a plus sa place à la tête du village et nous prions nos Autorités compétentes de trouver une solution définitive, qui est pour nous la validation du choix du nouveau chef", à ajouté, le conférencier.
Il demande à tous ceux qui ont des intérêts à M'Batto-Bouaké d'arrêter de faire pression sur les autorités dans l'exercice de leur mission.
"Ils doivent savoir que leurs intérêts ne sont nullement menacés avec le départ du chef", a conclu, Kouadjo Agobey Jérôme.
Pour rappel, dans le groupe Akan, le peuple GWA est appelé communément les M'Batto.
Wassimagnon
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