Côte d'Ivoire : Bouaké, « La douane est très réticente et ne coopère pas…», déplore le DR du Pétrole et de l'Énergie qui souhaite une parfaite mise en œuvre de sa mission
Bagui Emmanuel DR du Pétrole, de l'Énergie et Énergies Renouvelables (ph KOACI)
En compagnie de certains de ses collaborateurs dont Koffi Yao Guy Serge chef de service Énergie, Bakayoko Kessé chef de service affaires administratives et financières, Dégré Dali Guy et Assamouah Koffi Jean-Emmanuel inspecteurs des hydrocarbures, le Directeur Régional (DR) du Pétrole, de l'Énergie et de l'Énergie Renouvelable Monsieur Bagui Emmanuel avec environ deux ans à la tête de ce ministère à Bouaké a, au cours d'un entretien accordé à KOACI, dépeint le fonctionnement du ministère dont il a la charge dans sa zone de compétence, comprenant la région de Gbêkê, le Hambol et la région du Béré. Avec pour mission la représentation de son ministère de tutelle dans ces trois régions, la politique de l'État est ainsi appliquée par la direction régionale dans le domaine des hydrocarbures, consistant à la réception des dossiers d'instruction des établissements pétroliers (gaz, station service, dépôts consommateurs), pour ensuite les mettre en norme en vue d'autorisation par le ministère.
Du côté de l'énergie en tant que représentant du ministre et en complément avec la direction générale de l'Énergie, les dossiers en la matière sont contrôlés (fraude), instruits et suivis, avec la promotion en quelque sorte des énergies renouvelables. « L'anarchie était vraiment à jour à Bouaké et avec tout ce qui est anarchie, la ville ne répondait plus aux normes. Vente illicite, transvasement, fraude en matière de l'énergie, en matière de produits pétroliers, c'était véritablement à ciel ouvert, c'était flagrant. Ce n'était pas caché. Dès 2020, j'ai commencé à aller sur le terrain pour une sensibilisation plus forte. Si les véhicules roulent toujours avec du gaz, cela veut dire que le transvasement continue mais en cachette.
Nous demandons la collaboration des habitants qui logent ces gens dans leur maison et nuitamment, font le travail de transvasement. J'en appelle également à la collaboration de toutes les forces pour que cette pratique là soit éliminée définitivement. Parce que ce gaz dans un véhicule, c'est l'État qui perd, l'environnement va être impacté et la santé va en pâtir... Il faut dire aux forces de l'ordre de coopérer avec nos agents sur le terrain, ça c'est très important... », a fait savoir le DR déplorant le trafic de carburants en interne comme à l'extérieur du pays qui occasionne une concurrence déloyale.
Avec 94 stations-service sous sa coupole, le DR fait remarquer que ces structures d'hydrocarbures répondent aux normes de qualité, cependant il invite les gestionnaires de ces entités à respecter le débit vendu aux clients qui demeure un véritable problème d'arnaque dans certaines stations. Notons qu'après détection de ce type de fraude, il revient au ministère du Commerce de procéder au contrôle. Ledit ministère est également chargé de réprimer les contrevenants.
« Le problème de gaz butane utilisé comme carburant par des véhicules, c'est un problème d'acceptation, c'est un problème politique. Il faut la volonté politique parce qu'une seule direction ne peut rien faire. Dans ce problème, le ministère des transports vient en première position et nous on vient en second. Nous en tant que ministère local, nous jouons notre part. Aujourd'hui, quand vous sortez dans la ville, vous ne voyez plus de transvasement à ciel ouvert. Effectivement, il y a la demande et les taxis ne peuvent pas se cacher, mais le transvaseur peut se cacher. Le policier il arrête le taxi et il voit dedans que y a du gaz, mais pourquoi ils ne font rien ? Il y a le ministère de la sécurité qui est là, et qui observe. Le ministère des transports est là et donne des autorisations. Qu'est ce qu'on attend pour que l'État, pour que la volonté politique prenne une décision pour dire, vous X ministère occupez-vous de ça ou bien arrêtez ça.» a fait remarquer Monsieur Bagui Emmanuel qui lance un appel de soutien et de coopération aux forces vives de la nation.
« Beaucoup reste à faire encore, il y a la population qui doit nous soutenir, qui doit coopérer. Il y a la douane qui est encore très réticente et elle ne coopère pas véritablement sur le terrain. Souvent, il y a des chocs entre nous et là je lance un appel pour que tous, on contribue à établir un environnement sain pour la population. Je lance vraiment cet appel-là pour que tout le monde nous soutienne.» a indiqué le DR qui salut l'efficacité de ses collaborateurs dans différents domaines.
Selon Koffi Yao Guy Serge, chef du service Énergie à la DR, « des contrôles inopinés dans différents secteurs d'activités sont menés en vue de mettre un terme à la fraude constatée dans le domaine de l'électricité (...) Aujourd'hui, l'État veux permettre à ce que les Ivoiriens réduisent leur facture d'électricité. Alors, il faut utiliser les équipements qui consomment moins. Des équipements qui ont le même rendement mais qui consomment moins... ».
Poursuivant, le chef du service Énergie, attirant l'attention de la population sur le Programme Électricité Pour Tous (PEPT), mis en œuvre par l'État ivoirien et permettant à chaque ménage de bénéficier d'un branchement électrique avec un compteur pour un coût de 0 fcfa, a indiqué que « Aujourd'hui, les populations ont pour habitude d'échanger avec la CIE et Côte d'Ivoire Énergie. Il est important que les Ivoiriens sachent que les agents de l'État qui sont les agents de notre ministère travaillent.
Aujourd'hui, c'est une manière pour nous de nous faire connaître auprès des populations pour qu'elles sachent que si elles ont un problème avec la CIE ou Côte d'Ivoire Énergie, ces populations là peuvent se référer également à nous. La CIE peut mal faire son travail et ils n'auront personne vers qui se tourner si ce n'est que la CIE directement alors que s'ils informent toutes les entités concernées par le projet, ça permet de mieux coordonner les actions sur le terrain. Nous, agents du ministère du pétrole, de l'énergie et l'Énergie Renouvelable, nous sommes les gendarmes de ces entités-là
Lorsqu'il y a un problème, on se doit obligatoirement d'intervenir. Que ce soit entre le ministère et les sociétés, ou entre les sociétés et les populations, on se doit de prendre position pour régler ce qui est à régler. Nous invitons la population à venir dans nos locaux ici pour nous signaler toute sorte de difficulté rencontrée avec des acteurs de l'énergie dans leur quartier.».
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