Cameroun : Boissons frelatées et contrefaites, inquiétudes chez les consommateurs, les pouvoirs publics accusés de complicité
Un stock de boissons frelatées dans un espace de loisir de Yaoundé (Ph)
Au Cameroun, des usines clandestines de fabrication de vins, whiskies et autres champagnes continuent d’être démantelées jour après jour par des équipes du ministère du Commerce.
En l’espace d’une semaine, le record de démantèlement de ces usines a été battu. Les boissons gazeuses et même l’eau minérale n’y échappent pas.
Les grandes marques paient le plus lourd tribut.
L’annonce de ces démantèlements, a installé un climat de panique chez les consommateurs de ces boissons.
« C’est l’enfer. Je n’arrive pas à y croire, même les plus grandes marques de champagnes et whiskies nos compatriotes réussissent l’exploit d’en fabriquer », s’inquiète Beaudoin Betchem, un jeune de 25 ans.
Ces consommateurs craignent pour leur santé face au fléau des boissons frelatées et contrefaites vendues à prix d’or dans les restaurants, snacks bars, cabarets et sur les trottoirs des métropoles camerounaises.
« La vente des boissons frelatées est devenue le business le plus florissant au Cameroun. Nous les retrouvons dans quasiment tous les lieux de plaisir », ajoute Ferdinand Petgang.
Pouvoirs publics accusés
Pour lutter contre les boissons frelatées, le gouvernement camerounais s’est doté en septembre 2014, d’un texte rendant obligatoire l’application de la norme sur les boissons spiritueuses.
Ce texte conjoint du ministère des Mines, de l'industrie et du développement technologique (Minmidt), du Ministère du Commerce (Mincommerce) et de la Santé publique (Minsanté), signé le vendredi 12 septembre, vise à la fois la protection de la santé des populations et la sécurité sanitaire des produits vendus et consommés au Cameroun.
Mais 7 ans plus tard, rien n’est toujours fait.
La contrefaçon et la contrebande continuent de pourrir la vie des consommateurs au Cameroun.
En 2016, au moins 21 personnes avaient perdu la vie après la consommation d'un breuvage appelé "odontol" à l'est du pays.
Des femmes figuraient parmi les victimes.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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