Musa Dean, le ministre de le Justice (ph)

Le gouvernement libérien, par l'intermédiaire du ministère de la Justice, a mis au point n'avoir pris aucune décision autorisant la création d'un tribunal pour les crimes de guerre au Libéria.

Cette mise est un démenti aux informations de certains médias, lesquels avaient circulé et qui faisaient croire à un feu vert du gouvernement libérien.

Sur une éventualité de base légale à un tribunal de guerre dans le pays, le communiqué du ministre de le Justice, Musa Dean, a déclaré « toute décision devra d'abord être soumis au consentement du peuple libérien par l'intermédiaire de ses représentants élus ».

Si cette option n’est pas encore à l’ordre du jour, le ministère de la Justice a révélé qu'il existe un Accord d'entraide judiciaire (MLA) entre le Libéria et la Finlande, pour faciliter la coopération dans les enquêtes criminelles et la poursuite des personnes accusées.

En vertu de cet accord, les juges finlandais, y compris les avocats du parquet et de la défense, viendront au Libéria pour recueillir les déclarations de témoins dans le cadre d'un procès pour crimes de guerre en cours en Finlande.

Au cours des conflits armés de 1989-96 et 1999-2003, les libériens ont subi d'énormes violations du droit international des droits de l'homme et du droit humanitaire, telles que des massacres, des viols et d'autres formes de violence sexuelle, des exécutions sommaires, des mutilations et des tortures, et l'utilisation d'enfants soldats.

La Commission vérité et réconciliation (CVR), qui a travaillé entre 2006 et 2009, a recommandé la création d'un tribunal des crimes de guerre pour juger les responsables des crimes graves commis. Dans cette visée, certains libériens croient que la mise en place d'un tribunal de guerre découragera ceux qui souhaitent envisager un telle aventure et, dans une plus large mesure, profitera à ceux qui ont été directement touchés pendant la guerre.

Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana

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