Des soldats, gendarmes et policiers impliqués dans les exactions contre un présumé séparatiste ont été arrêtés. Ils sont au nombre de huit et sont désormais aux mains de la justice militaire.  

Le ministère de la Défense a confirmé ce lundi, l’arrestation de éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS), impliqués dans la vidéo montrant des exactions contre un présumé séparatiste.

Selon le communiqué du ministère de la défense transmis à Koaci, 2 soldats, 2 gendarmes et 4 policiers ont été mis aux arrêts à la brigade territoriale de gendarmerie de Ndu. Ils ont été identifiés sur cette vidéo. 

Le communiqué du ministère de la Défense donne le nom de la victime supposée être un relais criminel et « terroriste » local. 

 Les autorités camerounaises parlent d’éléments compromis dans un acte « inacceptable » et ont prescrit des enquêtes qui permettront de préciser les contours de ces « intolérables » agissements, en rupture avec d’une part les règles d’engagement, et d’autre part la protection des droits humains, principes cardinaux auxquels les éléments des forces de Défense et de sécurité sont « fermement » astreints.  

Dans cette vidéo d’une violence rare, de 9 minutes et 35 secondes, l’on peut voir un présumé séparatiste, battu et torturé par des hommes en uniforme.   

Selon Amnesty International, sous le couvert de la lutte contre les terroristes et des séparatistes qui se cacheraient parmi la population, les violations des droits humains se multiplient au sein de l’armée camerounaise, que ce soit des exécutions sommaires ou des exactions de torture.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun. 

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