Nigeria : Dévaluation, une recommandation du FMI qui a du mal à passer
Des billets du dollar et du Naira (ph)
Le gouvernement nigérian et le Fonds Monétaire International (FMI) semblent ne pas être sur la même longueur d’ondes quant à la nécessité de dévaluer le Naira, la monnaie nigériane, afin d’assurer la stabilité macroéconomique dans le pays.
Le FMI dans sa dernière évaluation économique du Nigeria, la plus grande économie d’Afrique, a recommandé des réformes du taux de change afin d’établir un taux unifié et permettre une plus grande flexibilité, tout en appelant à redoubler d’efforts pour accroître les recettes publiques.
Pour soutenir la suggestion d’une dévaluation du Naira, le rapport du FMI fait lire qu’ « un taux de change correctement évalué et une politique de taux de change claire contribueraient également à instaurer la confiance et une reprise impulsée par le secteur privé. La clarté des politiques est également importante pour attirer des entrées de capitaux plus importantes, y compris les investissements directs étrangers, qui ont considérablement baissé ces dernières années et une diversification réussie ».
Le FMI a par ailleurs fait observer que le Nigeria a besoin d'une diversification économique, ce qui exige une ouverture commerciale et une discipline concurrentielle.
Le désaccord du Nigeria
En n’approuvant pas l’idée d’une dévaluation de sa monnaie, le gouvernement nigérian a fait valoir que le principal fardeau de l'ajustement macroéconomique ne devait pas nécessairement être supporté par le taux de change, car les pressions actuelles ne sont pas liées au taux de change en soi mais reflètent plutôt les développements mondiaux.
Le gouvernement a souligné que le taux de change stable du Nigeria a fortement contribué à la stabilité des prix, l’un des objectifs les plus durables de la politique macroéconomique. La dépréciation de la monnaie pourrait aggraver les préoccupations économiques telles que l'inflation.
Le Nigeria a dévalué le Naira l'année dernière pour combler l'écart avec des taux non officiels dans un contexte d'efforts pour lutter contre l'impact de la pandémie du coronavirus qui a affecté la demande mondiale de pétrole et fait chuter les prix.
Le Naira est soumis à une forte pression à la baisse avec la chute des cours du pétrole qui génèrent 90% des devises du pays, et d'un autre côté des sorties de devises autorisés des investisseurs étrangers qui font notamment des placements sur les titres publics.
Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana
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Infos à la une
Des observateurs avertis le soulignèrent tantôt ici. Y'a pas pire mauvaise gestion ou politique monétaire que celle des Nigerians dans la gestion du Naira. Une monnaie instable et dangereuse. Alors que nous avec notre CFA on avance. Et puis, s'ils déposent leur orgueil et joignent l'éco ils auront même plus de stabilité. En définitive, si on attend les anangos pour l'éco on va attendre encore pendant 30 ans... Voilà pourquoi des observateurs comme nous ont soutenu qu'il fallait commencer sans eux... Mais bon... On observe...
Par ailleurs, nous, la seule récente dévaluation du CFA (dans la CIV) moderne que nous avons connue date de Décembre 93 à l'arrivée de l'ivoiritaire de tous nos malheurs bédié...
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