Koné Bruno visitant la réserve foncière samedi dernier à Yakro  

Même si les travaux ont été suspendus au lendemain de la crise post-électorale de 2011, le Gouvernement n’a pas abandonné l’idée de transférer la capitale à Yamoussoukro (Centre).

Impulsé sous le régime de Laurent Gbagbo avec la construction de l’hôtel des Parlementaires, la capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire devra accueillir dans les prochaines années, le siège des différentes institutions de la République, que sont le palais présidentiel, l’Assemblée nationale, le Sénat et autres...

En visite samedi dernier à Yamoussoukro dans le cadre de ses activités, le Ministre de la Construction, du logement et de l’urbanisme a visité la réserve foncière destinée à accueillir les futures institutions de la République.

Et pourtant, ce dernier émettait des doutes sur l’effectivité actuellement du transfert de la capitale dans la ville natale de Félix Houphouët Boigny en décembre dernier.

« Il ne s’agit pas de dizaines de milliards de FCFA. Je doute même qu’il s’agisse de centaines de milliards de FCFA. Il faut pratiquement un plan Marshall parce qu’il faut construire une ville, il faut construire des routes, des voies de circulation, il faut emmener l’eau, l’électricité, à des dizaines de milliers voire des centaines de milliers de populations qui vont être déplacées. Il faut construire les édifices publics, mettre des bureaux à la disposition des agents de l’Etat et ces agents de l’Etat, il faut les loger, il faut leur trouver des logements. Donc c’est un plan qui est énorme et qui est difficile, peut-être que le ministre du Budget pourra en reparler. Pour ce que nous savons de nos finances, il est difficile, en l’état actuel, de financer complètement le transfert de la capitale. Mais néanmoins, comme vous pouvez le voir, chaque année, l’Etat montre des gages », expliquait M. Koné.

Enfin, notons que le principal souci demeure dans le manque d'attractivité et de potentiel de ce village devenu ville qui à ce jour brille par son vide, sur unique volonté, peut être démagogique, d'un président visionnaire pour les uns, dictateur pour les autres, qui en était originaire.

Donatien Kautcha, Abidjan