Christophe Dabiré

Les élections municipales initialement prévues en mai prochain au Burkina Faso seront reportées à une date ultérieure en vue de procéder à des réformes préalables, a annoncé le premier ministre burkinabè Christophe Dabiré. 

 « Tout en félicitant l’ensemble des acteurs pour les succès enregistrés lors des élections présidentielle et législatives du 22 novembre 2020, mon Gouvernement entend parachever le processus électoral en cours, en veillant à organiser dans les conditions optimales, les élections municipales et le référendum constitutionnel » a déclaré le chef du gouvernement burkinabè dans un discours de politique générale énoncé devant l'assemblée nationale. 

 « Cependant, a-t-il poursuivi, le nouveau paysage politique résultant des élections du 22 novembre 2020, l’importance des réformes préalables à engager pour  consolider la décentralisation et la démocratie localepourraient justifier 

un report des scrutinsde mai 2021».

«C’est pourquoi, dans les prochaines semaines,le Gouvernement va 

engager des consultations avec la classe politique, afin d’en déterminer 

les modalités», a affirmé M. Dabiré. 

Le premier ministre a également indiqué que conformément aux engagements du Chef de l’Etat, suivis de ses  

orientations, le ministre en charge de l’administration territoriale soumettra incessamment au parlement un projet de redécoupage du territoire national devant assurer un meilleur maillage sécuritaire et un meilleur développement socio-économique à la base. 

Dans le même sens, le Gouvernement entend proposer un projet

de loi de programmation de l’administration du territoire. « Une fois adopté, nous pourrons planifier, sur plusieurs années, les dépenses de l'état en vue de renforcer, réhabiliter et dynamiser efficacement les  

circonscriptions administratives. », a-t-il expliqué. 

Ces actions doivent favoriser l’installationdes représentants de l’État à

leurs postes et faciliter le retour des personnes déplacées internes dans

leurs localités d’origine.

Par ailleurs, la consolidation de la décentralisation appelle impérativement des réformes pour rendre les communes plus VIABLES et aptes à répondre aux aspirations légitimes des populations à la base.

Pour améliorer ce domaine, dont le processus connaît des difficultés, le Président du Faso a indiqué la voie et la solution qui vise à favoriser une complémentarité dynamique entre les 

processus de décentralisation et dedéconcentration de notre

administration publique, a conclu le premier ministre Christophe Dabiré. 

Boa, Ouagadougou