Mercredi 20 janvier 2021, un conducteur de moto sans arme a été froidement abattu par un policier camerounais. Le policier a été immédiatement pris à partie par d’autres conducteurs de moto. Ceux-ci l’ont roué de coups le laissant pour mort. L’inspecteur de police est en soins intensifs dans une formation hospitalière.

«Nous avons un policier qui a eu un comportement déplorable. Il n’a pas respecté les règles d’éthique dans la police. S’il s’en sort, il va passer au conseil de discipline. Il sera probablement radié du corps de la police », a expliqué à Koaci, un commissaire ayant requis l’anonymat.

Usage excessif

Selon des témoins oculaires, dans la journée de mercredi 20 janvier, un policier mis en service au marché Mokolo dans le 2e arrondissement de Yaoundé, a pris à partie une commerçante qu’il violentera.

Le conducteur de moto va s’indigner des violences contre la jeune commerçante. C’est à ce moment que le policier va sortir son arme de service et abattre froidement le conducteur de moto.

Ce jeudi, au marché Mokolo où le jeune conducteur de moto est mort, c’est encore la consternation.

Plusieurs personnes dénoncent les violences policières contre les commerçants et conducteurs de taxis et motos taxis.

Ils espèrent des sanctions contre le policier tueur.

Les exactions des policiers envers les civils font régulièrement les titres de l’actualité.  

En juillet 2020, un conducteur de taxi avait été torturé à mort par des policiers à Douala, la métropole économique du Cameroun.

Interpellé pour « mauvais stationnement », le conducteur de taxi avait été torturé dans un commissariat avant de rendre l’âme. 

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun. 

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