Burkina Faso : Après l'entrée au gouvernement de Diabré, son parti rejoint la majorité
Diabré
L’union pour le progrès et le changement (UPC), a annoncé avoir rejoint la majorité présidentielle au lendemain de la nomination de son président Zephirin Diabré comme ministre d’état, ministre auprès du président du Faso, chargé de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale.
L’annonce a été faite par le président Diabré lui-même lors d’une cérémonie de présentation de vœux des militants de l’UPC, qui a servi d’occasion pour dresser le bilan de l’année écoulée.
« L’année 2020 a été pour nous une année de combat politique âpre, avec la tenue des élections couplées, présidentielle et législatives. Malgré l’engagement résolu et la détermination dont nous avons collectivement fait montre, les résultats n’ont pas été à la hauteur de nos attentes« , a d’emblée regretté M. Diabré.
« Par leurs votes lors des législatives, les burkinabé ont exprimé clairement leur volonté de ne plus voir notre parti dirigé le chef de file de l’opposition. Ils ont opéré une alternative au niveau de l’opposition », a-t-il poursuivi.
« Au sortir de ces élections, le président du Faso Roch Marc Kaboré a proposé à l’UPC et à son président d’apporter leur contribution dans la gestion des affaires du pays, notamment sur la question combien délicate et indispensable de la réconciliation nationale », a-t-il déclaré
« Au regard de ce que ce enjeu représente pour le destin de notre pays, prenant en compte la position constante de notre parti sur la question, et ce qu’il peut apporter comme contribution vu sa position sur l’échiquier politique national avant et après l’insurrection populaire de 2014, l’UPC a décidé de manière souveraine de répondre favorablement à la demande du président Kaboré », a expliqué M. Diabre.
C’est du reste de là que vient sa nomination en ta y’a eu ministre en charge de la réconciliation, a-t-il souligné, expliquant qu’il s’agit d’une mission bien précise à exécuter aux côtés du président burkinabé dans la suite des engagements qu’il a pris au lendemain de sa réélection.
Il a d’ailleurs assuré le président Kaboré de « mon entière loyauté, et de mon engagement ferme pour traiter la question qu’il m’a confiée » car l’UPC estime que « sans réconciliation sincère des filles et fils de ce pays, et dans une cohésion sociale raffermie, nous aurons toutes les difficultés à relever les défis qui nous assaillent et nous n’offrirons aucun avenir aux générations futures ».
« Ainsi donc, après avoir été un parti d’opposition pendant dix ans, et après avoir dirigé l’opposition pendant sept ans, l’UPC ne siège plus au sein de l’opposition politique au Burkina », a déclaré Zephirin Diabré.
« En liaison avec les autres partis qui soutiennent l’action du Président du Faso, et notamment le mouvement du peuple pour le progrès (MPP), nous définirons bientôt les modalités de notre travail en commun », a-t-il conclut.
En rappel, l’UPC qui n’a obtenu que 12 sièges à l’assemblée cède son fauteuil de chef de file de l’opposition au congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’ex-parti au pouvoir de Blaise Compaoré, qui compte 20 députés.
Boa, Ouagadougou
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