Les éléphants à la recherche de nourriture sèment la terreur dans la région de l’Extrême-Nord déjà ravagée par les attaques des jihadistes de Boko Haram.

Le 6 janvier 2021, un enfant de 13 ans est mort tué par les pachydermes qui ont marché sur lui. Le drame est survenu à Goudoum Goudoum un département du Mayo-Kani.

Plus tard, un chef de famille a été tué par des éléphants en quête d’aliments dans le Mayo-Danay.

Selon les informations diffusées par les medias locaux, des dizaines d’hectares de plantations de mil, de blé et de maïs sont dévastées par ces pachydermes.

Le nombre d’éléphants a explosé en 30 ans dans la région.

« Il y a 30 ans, le nombre le nombre d’éléphants dans la région était de 50 têtes dans la réserve frontalière de Kalfou grande de 10 000 hectares. Aujourd’hui, il y a au moins 300 têtes. Les éléphants sont obligés de sortir. Le corridor est envahi par les éléphants », explique Jean David Dippah, responsable du ministère des Forêts et de la Faune à l’Extrême-Nord.

Le responsable demande aux habitants de ne « jamais jeter la pierre aux éléphants, d’éviter de s’isoler, d’éviter d’envoyer les enfants seuls en brousse. De toujours rester groupés»

Depuis plusieurs jours, les populations des départements du Mayo-Kani et du Mayo-Danay déjà confrontées aux exactions des jihadistes de Boko Haram, s’organisent comme elles peuvent pour tenter de sauver leurs cultures déjà attaquées par les oiseaux granivores.

Les pachydermes qui rôdent autour des champs détruisent toutes les cultures sur leur passage.

 En rappel, ce n’est pas la première fois que la région de l’Extrême-nord est attaquée par les éléphants.

En avril 2020, les éléphants à la recherche de leur pitance ont fait deux morts dans les arrondissements de Kalfou et Wina département du Mayo-Danay. (Extrême-Nord)

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun. 

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