Vendeur de solaires nocives à Grand-Bassam (ph KOACI)

Où le soleil est roi elles sont essentielles, mais l'ignorance, la mondialisation et les moyens les rendent dangereuses pour notre santé, notre bien être.

Les lunettes de soleil aux "verres plastiques" vendues pour quelques milliers de Fcfa à tous les coins de rue des villes du Pays et sur les plages tuent vos yeux petit à petit et ce, de manière irrémédiable sous nos cieux ultra-solaires.

Vendeur dans un quartier d'Abidjan, ici samedi au niveau d'Abatta

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Nocives, en plus d’être souvent inconfortables, ces solaires « contrefaites » aux accents des plus grandes marques, fabriquées essentiellement en Chine, sont dangereuses pour les yeux.

En effet, seulement teintés, les "verres" de ces lunettes ne sont pas traités contre les UV. Au-delà de ne pas protéger et d'être à l'origine de maux de tête, un effet pervers pour nos yeux : la teinture du verre assombrissant l’image, l’iris se dilate et absorbe davantage d’UV qu’en temps normal.

Samedi sur les plages de Grand Bassam, les vendeurs ambulants avec leurs montures toxiques enfoncées sur des présentoirs en polystyrène jauni se succédaient devant les clients des restaurants aux vues sur mer.

Contexte oblige, certains s'approchaient et se laissaient tenter après essayage en situation sous un soleil radieux Bien évidemment, approchés, vendeurs comme clients ignoraient totalement le degré de nocivité de ces lunettes bon marché.

Bande d'amis portant des lunettes de soleil contrefaites

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Nous remarquerons néanmoins qu'une fois achetées, elles ne sont pas si longtemps portées, on les retire rapidement contrairement aux véritables lunettes de soleil que l'on peut porter parfois sans même s'en rendre compte tant le confort et l'utilité sont au rendez-vous. Spirale infernale du biais cognitif d'ampleur en Côte d'Ivoire, nous constaterons également la méconnaissance des véritables solaires.

La question qui s'impose alors, comment des choses aussi nocives pour la santé sont vendues pignon sur rue et là encore pas de réponse. Fabriquées à l'extérieur et pourtant interdites, comme tout produit de contrefaçon, elles entrent en Côte d'Ivoire et sont vendues, point final d'un réseau au maillage infernal.

Amy Touré