Selon un rapport d’analyse du Centre d’études stratégiques de l’Afrique (CESA), organisme du département de la Défense des États-Unis pour les questions de sécurité de l’Afrique, le Cameroun a enregistré au moins 400 offensives de Boko Haram de septembre 2019 à septembre 2020.

« Le Cameroun vient de connaître la plus forte poussée de violence de Boko Haram dans le bassin du lac Tchad, notamment sous la forme d’attaques contre les civils», lit-ton dans ledit rapport.

Selon ces spécialistes, « les 400 attaques au Cameroun, représentent un bond de près de 90% par rapport à l’année précédente, dépassant largement le taux de recrudescence des offensives enregistrées au Nigeria. »

L’action de Boko Haram au Cameroun est dirigée contre les civils. Le Nigeria pays où la secte est née, est en pole position.

Le pays de Buhari a enregistré une progression de 52% d’offensives sur la même période, soit quelques 600 attaques du groupe terroriste.  

« L’action des terroristes au Cameroun, est dirigée contre les civils. Au cours de la même période, 234 offensives contre les civils ont été recensées.

Contre 100 au Nigeria, 92 au Niger et 12 au Tchad.

L’organisme américain révèle que chaque jour une attaque est dirigée au Cameroun soit contre un village, des paysans, des commerçants ou des transporteurs.

En quête de bétail et de nourriture, les terroristes de Boko Haram, suspectés d'être complices avec les autorités du Nigeria qui pourraient faire croire qu'elles n'arrivent pas à les localiser, ce qui pourrait paraitre aussi peu probable qu'incompréhensible, n’hésitent pas à s’attaquer à des villages entiers, à les raser et à donner la mort aux habitants des villages ciblés.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun. 

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