
Burundi : Décès en France de l'ancien Président Pierre Buyoya
L'ancien Président Pierre Buyoya est décédé à 71 ans en France, à Paris, des suites d'une maladie.
Celui qui avait été condamné à la prison à perpétuité dans son pays en octobre dernier pour l'assassinat en 1993 de son prédécesseur Melchior Ndadaye, aurait été victime du coronavirus.
Placé sous respiration artificielle à Bamako au Mali là où l'ancien Haut représentant de l'Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel séjournait, et évacué hier en France, Buyoya a rendu l'âme dans l'ambulance qui l'emmenait de l'aéroport à l'hôpital.
Tutsi et issu d'un milieu modeste, le disparu avait d'abord fait sa carrière dans l'armée avant de devenir président à la suite d'un coup d'Etat contre Jean-Baptiste Bagaza, lui-aussi un Tutsi, sur fond de grogne dans l'armée.
Pendant son premier mandat, il s'emploie à ouvrir l'espace démocratique au Burundi, un processus qui débouche en 1993 sur l'élection à la tête du pays de Melchior Ndadaye, premier président démocratiquement élu du Burundi et premier hutu à accéder au pouvoir. Les Hutu représentent environ 85 % de la population du Burundi.
Buyoy reviendra au pouvoir en 1996, encore à la faveur d'un coup d'Etat, et alors que le Burundi était plongé dans une guerre civile meurtrière.
Il signera en 2000 les Accords d'Arusha, qui visaient à mettre un terme à la guerre civile (300.000 morts entre 1993 et 2006), et quittera le pouvoir en 2003 conformément à ces accords.
Après son jugement en octobre, l'ex-président avait dénoncé "un procès politique mené de manière scandaleuse" et avait démissionné fin novembre de son rôle d'envoyé spécial de l'UA pour "laver (son) honneur".


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