Bruno Koné, ministre de la construction sur le plateau de NCI (Ph KOACI)

La dernière sortie de Bédié continue d'être condamnée par des membres du gouvernement ivoirien. Le mercredi dernier, Henri Konan Bédié, président du PDCI et chef de file de l'opposition, a tenu une réunion avec les différents leaders des partis politiques et formations politiques de l'opposition.

Au terme de cette rencontre, Bédié s'est adressé à la nation dans un discours d'une trentaine de minutes.

L'ancien chef de l'Etat ivoirien après avoir mis fin à l'existence du Conseil national de transition (CNT) qui devait se substituer aux institutions de la République, a par contre, demandé la tenu d'un dialogue national. Il a aussi exigé la reprise des élections présidentielles d'octobre dernier, le report des élections législatives.

Bédié aussi fait remarquer en conséquence qu'avec cette main tendue pour la paix et afin de donner toutes les chances pour le rétablissement de la confiance entre opposition et gouvernement, la lutte va désormais privilégier les marches et toutes les autres formes démocratiques de la résistance et de la contestation propre à une opposition responsable et constructive.

Cette sortie de l'ancien chef de l'Etat ivoirien a été condamnée par le RHDP, Parti présidentiel qui, devant la presse hier a fustigé la sortie de Bédié.

Invité sur le plateau d'une télévision privée ivoirienne, Bruno Koné, Ministre de la construction, de l'urbanisme et du logement estime que le président du PDCI est allé trop loin au cours de son adresse à la nation.

'' Je trouve que le président Bedié est allé un peu trop loin dans cette sortie, et il a sans doute un peu outrepassé ce qui devait être son rôle en ce moment, un rôle d'apaisement, d'appel à l'entente et à la cohésion. Dans le contexte actuel, il ne faut pas grande chose pour remettre de l'huile sur le feu, pour créer de la violence. Nous devons, nous acteurs politiques faire preuve de beaucoup de mesures.'', a affirmé Bruno Koné.

Selon Bruno Koné, il n'y a pas eu de violence inter communautaire au Pays.

"De ce que nous avons vu, il n'y a pas un groupe ethnique qui est allé combattre un autre. Ce que nous avons vu, c'est principalement des jeunes gens qui sont allés attaquer des biens appartenant à des personnes.", a-t-il martelé.

"Quand vous avez passé 30 ans de votre vie à construire quelque chose, à bâtir une activité économique et que vous voyez des jeunes gens venir y mettre le feu, mais vous réagissez. Et vous ne réagissez pas en Baoulé ou en Senoufo, vous réagissez en homme. Et c'est ce qui s'est passé dans beaucoup de cas où des gens se sont défendus en voulant protéger leurs biens et qui ont malheureusement causé d'autres dommages. C'est cela la vérité.", a conclu Bruno Koné.

Jean Chrésus